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22 photos satiriques

Réalisées par Frank Kunert, ces scènes miniatures se veulent une satire de la société moderne.

Je profite de cette publication pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d'année.

























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Vous êtes la foule


J'ai déjà traduit quelques articles de David Cain, qui présente quelques leçons de vie à partir des expériences du quotidien (comme par exemple mieux gérer ses émotions ou vivre les choses en pleine conscience) ou se lancer des défis (comme de ranger sa maison, 1ère et 2ème partie).

L'expérience cette fois-ci consiste à considérer la foule autrement, ce qui peut être utile à tous ceux qui fréquentent ou habitent les grandes villes.


Vous n'êtes pas au milieu de la foule, vous êtes la foule

Par David Cain
Traduit par Hélios

J'ai eu pendant presque dix ans un boulot qui nécessitait des déplacements incessants. Je traversais la ville par tous les itinéraires possibles, souvent pressé par le temps. Le thème de l'une des innombrables émissions de radio que j'absorbais durant cette période s'orienta un jour sur la gestion de la circulation aux heures de pointe. Quelqu'un présenta pendant le débat un concept nouveau :
"Vous n'êtes pas coincé dans le trafic, vous êtes le trafic".
J'étais par chance dans des embouteillages à ce moment-là, ce qui m'a donné tout le temps de réfléchir à cette idée.

Nous avons tendance à considérer le "trafic" comme synonyme d'un "tas de voitures en travers de notre chemin". Vous tentez d'aller quelque part pour vous acquitter de vos responsabilités. D'autres personnes ont des intérêts opposés, perpendiculaires et c'est ce qui vous ralentit. Il y a vous et il y a le trafic – le trafic étant l'obstacle.

Aussi évident que cela semble a posteriori, je n'avais guère considéré ma propre voiture comme l'autre voiture anonyme, celle que voient toujours les autres. Ce n'est jamais qu'une voiture qui encombre, mais ce n'est pas la mienne. Et c'est un fait essentiel pour comprendre ce qu'est le problème quotidien du trafic – nous essayons tous de rentrer à la maison et tous nous encombrons le passage.


Quand je suis assez chanceux pour me souvenir que je me situe sur les deux côtés du problème, l'expérience des heures de pointe se transforme. Cela part d'une compétition perdant-gagnant en se dirigeant vers une lutte en commun.

S'il n'y a pas de sentiment de désaccord avec les autres conducteurs, une bonne part du désagrément de l'expérience est supprimée. Sans indignation ni compétition, il reste de la place pour une émotion beaucoup plus utile dans les encombrements : la sympathie.

Ironiquement, il est bien plus valorisant de songer à minimiser son impact sur les autres qu'à se préoccuper de la manière dont les autres devraient minimiser leur impact sur vous. J'ai découvert que tout en n'ayant aucun pouvoir pour faire avancer les autres voitures, j'avais celui d'améliorer le vécu des autres, tout du moins en partie : je pouvais laisser passer les gens, avancer de quelques centimètres pour permettre à quelqu'un de tourner à droite et montrer par ailleurs à mes compagnons-créateurs de trafic que je me souciais de la façon dont les choses se passaient pour eux. Je pouvais offrir aux autres ce que je ne pouvais me faire offrir par eux.

Quand on sait que les parties en présence sont tout autant les créateurs que les victimes du fléau des embouteillages, la patience et la compréhension envers les autres membres de la foule deviennent une réponse naturelle et améliorent grandement l'expérience.

Ce qui change ici, ce n'est pas la situation en elle-même, c'est l'état d'esprit – le passage du moi-contre-eux aunous. Toute personne présente dans un embouteillage donné defin d'après-midi a le même but et le même adversaire – pas les autres véhicules, mais plutôt ce phénomène impersonnel non blâmable qui se produit quand plusieurs personnes partagent le désir complètement raisonnable de rentrer à la maison.

Le trafic n'est malgré tout pas la seule forme de foule. Je tente de me rappeler de cultiver ce sentiment du "nous" (on pourrait le nommer "conscience-du-nous") toutes les fois où je remarque mon propre agacement face aux files interminables, aux bus bondés, aux guichets fermés, à l'équipement occupé dans la salle de gym ou aux casiers à bagages débordants dans l'avion. Tout va bien et doit l'être parce que dans notre cheminement nous jouons constamment le rôle de "l'autre" pour les autres. S'il est juste de vouloir ceci et de l'obtenir parfois, il est juste que les autres le veuillent et l'obtiennent parfois. Alors pourquoi cet agacement ?

Pour ma part, il n'existe aucun inconvénient à cet état d'esprit du "nous". Elle enlève beaucoup au désagrément de devoir se confronter à la foule, sans ajouter aucun travail supplémentaire, en dehors de celui de s'imaginer comme l'autre pour ces autres.

Il est pourtant aisé d'oublier cette opportunité et de retomber dans une relation avec la foule comme adversaire. Je l'oublie constamment, surtout au volant, et il est possible que le sentiment du moi-contre-eux occupera toujours la première place dans mon esprit quand je me retrouve aux prises avec la foule. Mais dès que je pense à me voir comme un élément indifférencié de cette foule, il est clair que cet état d'esprit est meilleur pour tout le monde.

Ce moment d'oubli débute toujours par la pensée d'être quelque part différent, moralement parlant, du reste de la foule. Ce gars n'a pas signalé qu'il tournait. Je le fais toujours. Cette voiture aurait pu mettre son clignotant – je l'aurais fait plus vite. Je fais toujours attention aux casiers à bagage.

Nous différons souvent dans notre manière de tendre vers ce que nous voulons, et celle des autres nous irrite très facilement. Chacun de nous a des idées bien arrêtées sur la façon correcte de changer de direction, de commander un sandwich, de disposer les courses sur le tapis roulant, de se faufiler dans la foule d'un concert et de faire une marche arrière sur un parking, en oubliant fréquemment que nous sommes peut-être à cet instant-là, "l'autre personne" qui empoisonne les autres.

Quand vous interprétez ces différences de comportement comme des points marquants de discorde, vous perdez le bénéfice de cette conscience-du-nous, parce que vous perdez de vue le point le plus important, qui est d'être leur semblable. Après tout, une foule n'est qu'un rassemblement de gens qui sont là avec la même idée en tête que vous.
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Johnny Hallyday et ses épreuves de santé


Dans sa lettre hebdomadaire, Yves Rasir, le rédacteur du magazine Néosanté s'est penché sur les multiples problèmes de santé de Johnny Hallyday. 

La preuve par Johnny et ses épreuves


Parmi les manchettes de journaux annonçant la mort de Johnny Hallyday, la récurrente « On le croyait immortel ! » m’a passablement étonné : qui pouvait croire que le vieux crooner vivrait encore longtemps et mourrait tranquillement dans son lit à un âge canonique ? Peut-être que certains de ses fans ont adulé le chanteur au point de le croire invincible, mais il était bien connu que sa santé n’était pas des plus reluisantes et qu’il avait déjà frôlé la mort à maintes reprises. Le vrai miracle, c’est que l’idole des (anciens) jeunes ne soit pas décédée plus tôt et qu’elle ait atteint l’âge respectable de 74 ans, soit à peine 5 années de moins que l’actuelle espérance de vie de la population masculine en France. La semaine dernière, un site médical a publié la liste des multiples ennuis de santé qui ont jalonné l’existence de Jean-Philippe Smet. Outre quatre accidents de voiture et une tentative de suicide par barbituriques, ce dernier avait déjà surmonté une syncope en plein concert, un cancer du côlon, deux opérations à la hanche, trois autres au dos, des complications post-opératoires suivies d’un coma artificiel, une grave dépression et une sérieuse alerte cardiaque. Et probablement qu’on ne sait pas tout car son entourage a toujours veillé à dédramatiser son état. Si on prend au pied de la lettre le titre d’une de ses chansons (« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »), sa relative longévité trouve alors un élément d’explication. Mais de là à titrer que tout le monde l’imaginait indestructible…


L’emphase des médias est d’autant plus insolite que ces mêmes médias nous diffusent sans arrêt la même rengaine sur le lien entre le mode de vie et l’incidence des maladies. Loterie génétique et facteurs environnementaux mis à part, la chance d’être épargné par les pathologies serait massivement dépendante d’une bonne hygiène quotidienne et de saines habitudes très tôt acquises. Selon ce credo officiel, pas de santé sans un minimum d’ascétisme monacal. Or c’est également un secret de polichinelle que Johnny Hallyday a toujours mené une vie de bâton de chaise et qu’il a brûlé la chandelle par les deux bouts. Fêtard impénitent et fumeur invétéré, épicurien omnivore peu porté sur la diététique, il avait surtout un gros problème avec l’alcool. Pas du genre à déguster un doigt de porto avec le petit doigt en l’air mais bien du style à se bourrer la g….. et à vider des bouteilles de whisky jusqu’à pas d’heure. Tous ceux qui ont côtoyé le chanteur peuvent attester de ses innombrables ivresses, même s’il retrouvait mystérieusement tous ses esprits au moment de monter sur scène. Et si ce n’était que ça ! Dans une interview, la rock star a confié un jour qu’il soignait aussi ses angoisses avec des drogues telles que le cannabis, l’opium et la cocaïne. Accro à la coke, il en a longtemps consommé quotidiennement et il continuait d’en prendre avant d’entrer en studio ou de partir en tournée. S’il avait croisé l’héroïne, sûr que ce multi-toxicomane n’aurait pas fait d’aussi vieux os. Il est vrai que pour soigner son image de rocker, l’homme faisait régulièrement de la musculation. Qu’il entretenait sa musculature avec des poudres protéinées et qu’il se gardait en forme avec des compléments vitaminés. Je me souviens que dans les années 80, des journaux de santé naturelle ont vanté son affinité pour la nutrithérapie. Il n’empêche : cet incurable noceur était tellement « bon vivant » qu’il aurait dû être mort depuis bien longtemps. Avec tant d’assuétudes et de funestes habitudes, il incarnait carrément le contraire de la pondération préventive. Si la théorie du mode de vie était valide, la maladie aurait dû l’abattre bien avant le 6 décembre 2017 ! En mourant à 74 ans, Johnny Hallyday a en quelque sorte fourni la preuve que la médecine orthodoxe fait fausse route en faisant de la matière (gènes, aliments, alcool, tabac, polluants…) la cause première de la mortalité prématurée. Si c’était vrai que la maladie sanctionne inexorablement l’ingestion de substances toxiques, les cimetières seraient pleins de Jean-Philippe Smet précocement disparus.


Les sceptiques vont évidemment me rétorquer que la vieille canaille a succombé par où elle a péché. Comme un Jacques Brel ou un Pierre Bachelet, eux aussi emportés par le « cancer du fumeur », Johnny aurait payé au prix fort sa surconsommation d’herbe à Nicot. Minute papillon ! Comme je l’ai déjà relevé plusieurs fois, il y a entre 15 et 20% des cancéreux du poumon qui n’ont jamais touché une cigarette de leur vie. Il est donc abusif de faire de la clope la coupable d’un mal pouvant parfaitement se passer d’elle. C’est certainement un facteur de risque important, mais ce n’est pas une cause car un véritable lien causal devrait se retrouver dans 100% des cas. Par exemple, il est sûr à 100% que les nuages provoquent la pluie car il n’y a pas de pluie sans nuages. Ce qui intervient quasiment toujours en amont d’une maladie, c’est un stress psycho-émotionnel prenant au dépourvu et ressenti subjectivement comme un drame indicible. Sans le conflit existentiel qui lui correspond, il n’y a pas d’affection qui puisse se déclarer et se développer dans le corps d’un être humain. En ce sens, on peut affirmer que la quasi totalité des maladies sont psychosomatiques et que leur origine se situe dans l’intimité psychique de leurs victimes. Le cancer du poumon ne fait pas exception à la règle, comme l’avait d’ailleurs pressenti Pierre Bachelet. À son ami Patrick Sébastien, le célèbre interprète des corons avait confié avant de mourir combien sa maladie lui semblait liée à son divorce tumultueux pour épouser la sœur de sa femme. Si vous ignorez tout de cette affaire, voici un article qui relate les confidences du chanteur à l’animateur. Où l’on voit que le tabac a trop bon dos et qu’on lui fait porter un peu vite le chapeau.


Si ce témoignage éclaire les circonstances du décès de Pierre Bachelet, il laissera cependant sur leur faim les personnes familiarisées avec le décodage biologique. L’invariant des tumeurs pulmonaires, c’est en effet la frayeur de mourir, et singulièrement la peur panique d’expirer par impossibilité de respirer. Certains « décodeurs » suggèrent d’ailleurs que les méfaits du tabac résident essentiellement dans l’action obstructive des goudrons inhalés. Pour d’autres et en dépit des apparences, l’insuffisance respiratoire serait encore une conséquence du conflit et non sa cause. Quoi qu’il en soit, la médecine nouvelle du Dr Hamer n’envisage pas de cancérisation du poumon sans que survienne un choc émotionnel de type « danger de mort imminente ». C’est pourquoi ce cancer est très souvent secondaire, c’est-à-dire trouvé après un premier diagnostic de pathologie cancéreuse qui fait paniquer le patient. Ou bien à la suite d’un accident où il a bien failli manquer d’air et y rester. Le sens biologique de cette « mal-a-dit » est de multiplier les cellules alvéolaires afin d’améliorer les échanges de gaz dans les alvéoles. Chez Pierre Bachelet, on ne voit pas trop ce qui a pu déclencher pareille somatisation. Mais chez Johnny, il y a une piste de compréhension qui semble évidente : sa « vie de destroyance », comme il appelait sa tendance à l’autodestruction, ne fut qu’un chapelet d’issues mortelles évitées de justesse. En 2009, il a dû être hospitalisé et réopéré d’urgence à Los Angeles à la suite d’une infection nosocomiale contractée à Paris. Sauvé par sa mise sous coma, Il a bien failli y passer et a vraiment vu la mort en face. « J’ai vraiment souffert, racontera-t-il plus tard, je n’étais plus rien, une ombre, un vieillard, un type que je n’aimais pas, que je ne reconnaissais pas dans le miroir ». En août 2012, il est à nouveau admis aux urgences pour un problème au cœur que son producteur qualifiera de « mauvaise bronchite persistante ». Sur pareil terrain pulmonaire, il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu et précipiter la fin. Comme par exemple une radiographie de contrôle subie début 2017 et montrant une « tache anormale » dans un poumon, traitée bien entendu par des chimios très agressives.


Dans sa petite enfance, il n’est pas non plus difficile d’identifier le conflit ayant programmé cette fragilité. En 1944, le futur Johnny à peine âgé d’un an a déjà tutoyé la mort en avalant accidentellement des cristaux de soude caustique. Selon la légende, ses graves brûlures buccales de l’époque n’étaient peut-être pas étrangères à son incroyable puissance vocale. Son « projet-sens », autrement dit les éléments de sa biographie qui plongent leurs racines dans son histoire familiale, est également d’une clarté limpide. Abandonné par son père et délaissé par une mère trop accaparée par sa carrière de mannequin, il sera élevé par une tante paternelle dont le mari sera arrêté pour faits de collaboration avec les nazis. Ce qui vaudra au petit Jean-Philippe d’être traité dans les cours de récré de « bâtard » et de « fils de boche », stigmates sociaux qui laissent immanquablement des traces. C’est la rencontre providentielle avec le mari d’une cousine, un danseur américain se faisant appeler Lee Halliday et qui le surnomme affectueusement Johnny, qui sera sa planche de salut et sera le point de départ de sa vocation artistique. Longtemps plus tard, devenu un père aimant et bienveillant pour ses enfants biologiques et adoptés, le monument de la chanson confiera qu’il s’efforçait d’offrir à sa progéniture l’affection parentale qui lui avait tant manqué. L’homme aux 110 millions de disques fut aussi l’incarnation de la résilience psychologique et la preuve vivante que les épreuves d’enfance les plus cruelles peuvent être sublimées. À son père, il avait sans doute pardonné dans son cœur puisqu’il assista à son enterrement et qu’il avouera y avoir pleuré à chaudes larmes. Mais à sa génitrice ? Même s’il avait renoué avec elle des liens étroits au point de l’emmener en vacances avec lui, on peut se demander si la plaie était vraiment refermée. Peu avant sa mort, en 2007, il fit une sévère chute qui l’obligea à assister aux obsèques en béquilles. Sur les photos, le visage du rocker endeuillé est un masque de cire aux traits impassibles et aux yeux secs Dans tout ce que j’ai lu ces derniers jours, un détail peu banal m’a particulièrement frappé : lors de l’opération pour une hernie discale, le neurochirurgien aurait accidentellement sectionné la dure-mère, c’est-à-dire la membrane fibreuse qui entoure la moelle épinière et le cerveau. Comme par hasard, c’est cette intervention ratée qui a donné lieu à une infection presque fatale et qui, selon Johnny, fut l’épicentre chronologique de ses tourments dorsaux. Après des années de bataille judiciaire, le chirurgien et le chanteur avaient conclu un accord d’indemnisation à l’amiable. Mais rien, ni l’argent ni la gloire, ne pourra jamais réparer l’absence d’une mère assez dure pour abandonner son bébé à d’autres bras. Pour les chercheurs en décodage, la vie et l’œuvre de Johnny Hallyday sont une mine de preuves que les émotions sont les vraies clés ouvrant ou barrant l’accès à la santé. Qu’il repose en paix et que ses démons lui lâchent enfin les baskets !
Yves Rasir

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La vie en communauté... avant

Je viens de relire le roman d'Henri Vincenot, "La Billebaude" (1978) qui raconte une époque où toutes les générations cohabitaient. Un mode de vie à jamais disparu dans les pays occidentaux... pour le plus grand mal des enfants. Je vous ai transcrit deux passages.
Vincenot est né en 1912.

Henri Vincenot (1912-1985)
"Puisque j'en suis aux portraits de famille, il me revient que j'ai parlé de mes "six grand-mères". On aurait tort de croire à une erreur typographique, aussi vais-je donner tout de suite des précisions, car, dans la suite du récit, vous ne vous y reconnaîtriez certainement pas.

Je vivais le plus souvent chez mes grand-parents maternels Joseph et Valentine, dont je viens de vous parler abondamment, mais vivaient également dans la maison du bourrelier, sa mère, mon arrière-grand-mère, Anne, surnommée simplement Mémère-Nanette, la guérisseuse, qui avait alors quatre-vingt-cinq ans, je crois, puis la mère de ma grand-mère, dont le prénom était Claudine et que je nommais Maman Daudiche (Daudiche c'est Claudine en patois). Celle-là était âgée de quatre-vingt-dix ans. Dans le village tout proche vivaient mes grand-parents paternels, Alexandre et Céline, que j'allais voir souvent, avec leurs mères, Mémère Étiennette, quatre-vingt-quinze ans et Mémère Baniche âgée de quatre-vingt-douze ans. J'avais donc bien six grand-mères. Mais ce n'est pas tout ! car j'ai conservé le meilleur pour la fin. J'avais aussi cinq grand-pères, car, en plus de mes deux grand-pères, j'étais chaperonné par trois arrière-grand-pères. Un seul manquait à l'appel. Un laboureur, disait-on, qui était mort accidentellement pour être tombé à la renverse d'un char de paille vers les quatre-vingt-deux ans. À la fleur de l'âge, quoi !

Les trois survivants de l'Ancien Régime avaient respectivement quatre-vingt-dix, quatre-vingt-douze et quatre-vingt-quinze ans. En tout onze aïeuls et je vous prie de croire que je faisais, en fin décembre, pour les étrennes, une fameuse fricassée de museaux ! Onze vieux-qui-piquent à embrasser, car ils piquaient tous, les femmes aussi drûment que les mâles ! Sacrée sinécure ! Mais rente appréciable, car si les uns ne me donnaient que des poires séchées ou une poignée de noix, les autres me glissaient dans la poche une pièce de bronze à l'effigie de Napoléon III et qui valait le dixième de l'ancien franc. Un seul, qui n'était pas le plus riche, tant s'en faut, me faisait cadeau en grande cérémonie d'un louis d'or, plutôt d'un napoléon, en me recommandant de n'en jamais faire la monnaie et de le garder dans ma tirelire jusqu'à la mort inclusivement.

Tout cela pour dire, entre autres, à propos de chasse, deux choses : premièrement, la jeunesse d'aujourd'hui aurait tort de s'imaginer que tout le monde, jadis, mourait de sous-développement à quarante-cinq ans, comme les astuces de la statistique tendent à le faire croire aujourd'hui. Secondement, que le genre de vie absolument primitif et aussi peu hygiénique que possible qu'avaient mené ces vieilles gens, ne conduisait pas à la déchéance, tant morale que physique. Mes vieux et mes vieilles avaient tous moissonné à la grande faucille, et la plupart se soutenaient encore chaque jour d'un bon bol de trempusse au ratafia, dont je me repentirais de ne pas donner ici la recette : verser un quart de litre de ratafia dans un bol, y tremper de grosses mouillettes de pain frais ou rassis selon les goûts, et manger les mouillettes. Comme on voit, cela n'est pas boire, puisque l'on se contente de manger le pain et que c'est lui qui a tout bu. Quand au ratafia, mon grand-père disait : c'est la boisson la plus saine qu'on puisse imaginer car on la fait en versant un quart de marc à 55° dans trois quarts de litre de jus de raisin frais. Le jus de raisin ainsi traité se conservait indéfiniment en se bonifiant, bien entendu.

Pour lors, tous ces vieux vivaient au domicile de l'un de leurs enfants qui, selon l'expression consacrée, les avaient "en pension". Cela signifiait que celui de leurs enfants qui les hébergeait recevait de ses frères et soeurs une petite somme d'argent fixée à l'amiable.Cette pension était en réalité très faible car les vieillards étaient considérés comme précieuse main d'oeuvre et de ce fait, dédommageaient en partie l'enfant qui les accueillait.

Mes arrière-grand-mères tricotaient et reprisaient toutes les chaussettes, ravaudaient le linge, récoltaient les simples, donnaient la main aux quatre lessives de l'année, s'occupaient des couvées et assuraient la permanence de la prière.

Mes arrière-grand-pères faisaient et réparaient toute la vannerie et la sacherie de la maison, remmanchaient les outils, aiguisaient les lames, régnaient sur le bûcher et avec les jeunes garçons, mes cousins et moi, approvisionnaient les feux.

Si je vous raconte cela, c'est pour vous montrer comment étaient alors réglés ce qu'on appelle maintenant les "Problèmes du troisième âge". On peut avoir intérêt à méditer là-dessus, en notre grandiose époque qui pratique si délibérément l'abandon officiel des enfants et des vieillards, tout en leur consacrant par ailleurs tant d'articles exhaustifs dans la presse, tant de discours à la tribune et tant de crédits pour réaliser à leur égard la ségrégation des âges avec les crèches, les écoles enfantines, les asiles et les maisons de retraite. Pour parler clair, je dirai qu'il n'y avait pas de "problème de l'enfance" ni du "troisième âge" parce que la famille assumait alors toutes ses responsabilités.

Mais de quoi vais-je me mêler là, moi, le conteur, qui ne devrais que conter ?"

Et plus loin dans le livre :

"Selon la coutume d'alors, la soeur célibataire habitait sous le toit du frère ou de la soeur mariés, de même que les bisaïeuls, ce qui éliminait le problème, si préoccupant aujourd'hui, de la femme seule. Oui, pleines de femmes étaient alors les maisons ! Pas de camarade à moi qui n'eût lui aussi, dans nos pays de prodigieuse longévité, deux mémères-bi, une Tontine aussi [Vincenot fait référence à sa grand-tante Léontine, dont le fiancé serait mort à la guerre de 1870 et qui est restée célibataire] et, bien entendu sa mère. Que de girons pour s'y cacher ! Que de placentas protecteurs autour de l'enfant ! Ce qui résolvait, par-dessus le marché, le problème des crèches et de l'école maternelle si coûteuses à la collectivité d'aujourd'hui et où les mères "abandonnent" littéralement leur enfant.

Oui, pleines de femmes étaient les maisons. Donc, maisons riches, car "bonne femme vaut écu", "maisons gaies, maisons chaudes !" Ah, si vous aviez vu ça, mes pauvres enfants, à côté de ces maisons d'aujourd'hui, froides, sinistres, parce que vides de femmes ! Vous entrez dans ces intérieurs inanimés : où est la patronne ? Elle a abandonné son poste, elle est partie ! Partie "travailler", paraît-il. Les miennes travaillaient aussi que je sache, et la lessive, et les poules et les lapins, les vaches et le raccomodage et la couture ! Et pourtant elles étaient là tout près de nous, les petiots. Que de jardinières d'enfants à notre dévotion ! Que de puéricultrices à notre service ! Que d'éducatrices spécialisées à notre formation personnelle et à notre épanouissement ! Quelle vie de luxe, en définitive ! Quelle riche civilisation  !"

Si vous n'avez pas encore lu "La Billebaude", je vous le recommande pour la truculence et l'humour du bourguignon Vincenot nous contant une partie de son enfance.
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Ninja with the Most Chakra in “Naruto”

I’ve played many different Naruto games, action games, character collecting games, among others. However, the one I like the most is Naruto Online, I can collect the characters I love the most in this game and I can create the most advanced tactics using Naruto’s original work as a reference for this amazing piece.

1.Naruto: capable of simultaneously assisting thousands of ninja
Naruto has got half of the Nine-Tails inside his body, when using his Chakra to protect the Allied Shinobi Forces, he creates a “Chakra Cloak” for each of them, a total of more than 30.000 ninja. When Naruto activated the Six Paths mode, his Chakra reserves increased once again, when fighting off Kaguya, Naruto’s Shadow Clones themselves were capable of using Rasengan to attack her.


2. Killer Bee: perfect usage of the Eight-Tails Chakra
Killer Bee is a ninja capable of fully and perfectly using the power of the Tailed Beast. Before activating the Six Paths Mode, Naruto game managed to fully control only half of the power of the Nine-Tails. Furthermore, Killer Bee can evade all Genjutsu.

3. Third Raikage: fought thousands of ninja for 3 days and 3 nights, used up his Chakra and did not die
The Third Raikage’s body itself was unusually strong, no matter if he was attacking or defending, his prowess was one to be reckoned; after all, his power was on pair with the Eight-Tails. Not only that, but he was able to keep off more than a thousand ninja only by himself in order to protect his comrades.

4.Kisame Hoshigaki: Tailless Tailed Beast
One of the Mist’s Seven Swordsmen, Kisame Hoshigake’s blade is the strongest amongst all Seven Blades of the swordsmen: Samehada. Samehada will chase after its enemies’ Chakra and will transfer it to its wielder. In the Shinobi World, Kisame Hoshigaki’s Chakra reserves were so big that he was going by the title of “Tailless Tailed Beast”.


5. Sasuke: Absorbed all Nine-Tailed Beasts Chakra
Similar to the previous ninja, Sasuke also has large Chakra reserves. After sealing Kaguya together with Nauto, Sasuke did not dispel the “Infinite Tsukuyomi”, instead he absorbed all Nine-Tailed Beasts’ Chakra for himself and planned to defeat Naruto. He used the Nine-Tailed Beasts’ Chakra with his perfected Susano’o to create the ultimate power capable of rivalling the Six Path’s power!

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Étonnant : un vol d'étourneaux aux Pays-Bas

L'auteur de la vidéo explique que les étourneaux n'ont pas encore migré en raison d'un automne doux. Le rassemblement se passe au crépuscule.



The art of flying - short 2 min version from Jan van IJken on Vimeo.
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Fukushima abandonnée

De courtes vidéos sur la chaîne YouTube "Exploring the unbeaten path" (exploration des sentiers non battus). Dans cette série démarrée en octobre 2017, les deux jeunes auteurs, Bob et Frédérik, un néerlandais et un flamand, explorent la zone interdite de Fukushima. Ils ajoutent une vidéo chaque mardi. Les sous-titres sont en anglais.

Voici le trailer de la série :



Je publie les premiers épisodes. Si vous souhaitez être informés des suivants, abonnez-vous et cliquez sur la petite cloche à droite du nombre d'abonnés. Dès que vous ouvrirez une vidéo YouTube, vous verrez la petite cloche rouge en haut à droite (valable pour tous les abonnements à YouTube) de la barre de recherche.

1er épisode :



2ème épisode :



3ème épisode :



4ème épisode :



5ème épisode :

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Les origines secrètes de la première guerre mondiale

Dans un tout autre genre que "MK" que je vous avais présenté en mai 2016, mais tout aussi important par son contenu, voici le dernier livre paru aux Éditions Nouvelle Terre.

En août 2014 (il n'y a pas de hasard...), je vous avais parlé d'un livre sorti l'année précédente, "Hidden history, the secret origins of the first world war" écrit par Gerry Docherty et Jim Macgregor.  



Ce livre de 530 pages vient d'être traduit et publié par Pierre Mazé, aux éditions Nouvelle Terre.

En partie inspirée des travaux du professeur Carroll Quigley, un historien mondialement reconnu, L’Histoire occultée est une dénonciation sans pareille des vrais responsables de la Première Guerre mondiale. Il est révélé ici comment le matériel concernant les origines de la guerre a délibérément été falsifié afin d’évacuer la culpabilité d’une certaine cabale secrète. Celle-ci, basée à Londres et composée d’impérialistes britanniques éminemment riches et puissants se trouve être à l’origine d’un des crimes les plus odieux qui aient été perpétrés contre l’humanité. Ces hommes ont pendant une décennie comploté la destruction de l’Allemagne, première phase d’un projet de domination anglo-saxonne sur le monde.

L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche ne relève pas d’une fatalité aveugle. Il a mis le feu à une traînée de poudre soigneusement répandue selon les ordres d’une chaîne de commandement qui courait de Londres à Sarajevo via Belgrade, Saint-Pétersbourg et Paris. Notre compréhension de ces événements a succombé au piège d’une toile mensongère soigneusement tissée par les vainqueurs en 1919 à Versailles, et entretenue depuis par de dociles historiens. La version officielle de la Première Guerre mondiale est ainsi sérieusement à remettre en question eu égard à la quantité de documents qui ont été délibérément détruits ou soustraits à nos regards.
L’Histoire occultée constitue un redoutable défi : si l’on en croit ses auteurs, il ne tient qu’à nous d’examiner scrupuleusement – et en conscience – les preuves qu’ils ont entrepris de nous présenter ici à la suite de quatre pleines années de recherche.


Pierre vous présente lui-même ce livre qui va faire grand bruit :



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La mort de Jules Bonnot, un hoax à la française ...

Jules Bonnot, vous savez, celui de la bande à Bonnot, les premiers à utiliser des automobiles pour commettre leurs méfaits ...

Nous partons comme presque toujours de la fiche Wikipédia et jetons un coup d'oeil aux photos de Jules Bonnot proposées sur la page. nous comparerons ce que nous voyons avec les informations données par le Figaro du 29 avril 1912 , le lendemain de la mort de l'anarchiste, ou supposé tel.
La toute première à  avoir attiré mon attention est celle du cadavre  de Bonnot :




Oh, le joli petit trou bien rond sous le sein gauche ! Voilà une balle d'un  calibre d'au moins 16 mm qui perfore une poitrine sans déchirer le moindre muscle ou parcelle de peau, et sans provoquer de saignement ? Tout en laissant une trace bien trop noire, bien plus en tout cas que la déchirure au bras droit ?
L'éclairage est assez curieux également : clairement une  source à la verticale du corps. Mais alors pourquoi la partie droite du visage n'est elle pas aussi bien éclairée que l'épaule droite ? Pourquoi les ombres des épaules, qui ne devraient pas être sous une telle lumière sont elles si prononcées aux épaules et si peu aux clavicules ? Idem entre la poitrine et le bras gauche par rapport au côté opposé ?

le Figaro nous apprend que Bonnot reçut suite à des tirs à balles à bout portant onze blessures dont trois au visage.  Ces onze blessures ont ici miraculeusement disparu.

Si nous comparons ce visage au portait de Bonnot reporté sur sa fiche de police, nous obtenons ceci :



Agrandissez un peu l'image et observez que :
l'implantation des cheveux ne colle pas : le cadavre n'a pas cette avancée au milieu du crâne, et le Figaro nous dit que Bonnot, selon les témoins, avait les cheveux frisés en crinière, on le surnommait " le petit frisé".
ses sourcils sont plus épais,
ses paupières inférieures ne  présentent pas ce petit rebond qu'on voit chez Bonnot,
la forme du lobe de son oreille droite est différente, plus charnue et les deux oreilles sont moins décollées,
il n' a pas le grain de beauté sur la joue droite,
l'arête du nez est plus fine, la base présente un petit repli vers la bouche absent chez Bonnot et les narines sont plus fines,
le creux de la moustache est imberbe, rempli chez Bonnot,
le menton est plus prononcé que celui de Bonnot, parfaitement plat et davantage prognathe.

Bon ben voilà, les indicateurs de falsifications habituels sont là, poursuivons ...


Passons à cette photo où nous voyons Bonnot, encore vivant à cet instant, descendu de l'étage de la baraque tout juste prise d'assaut.



Le Figaro nous dit que ce  garage de plâtre et de mâchefer  a subi les tirs prolongés de centaines d'agents, militaires, pompiers et citoyens ordinaires depuis 7h30 le matin jusque vers 13h. Aux alentours de midi, on avait incendié la baraque, une explosion avait ravagé la moitié de la façade ...  Sacré Jules Bonnot, tout de même, qui pendant cet enfer, écrivait tranquillement son testament ... Alors que le Figaro nous dit qu'il était blessé à la main...
Hé bé, on se demande où sont les traces noires d'incendie ou les impacts de balle, non ? 
Et celles du dynamitage ?
Les personnes à chapeau du premier plan ont évidemment  été rajoutées, les gris sont beaucoup trop clairs relativement à l'arrière plan, et de toutes façons, les français de l'époque portaient la casquette, comme vous pouvez le constater sur la photo Wiki de l'encerclement. Il y avait parait-il 20 000 personnes qui assistaient à l'événement ... Ca suppose une sacrée organisation au préalable, non ?
Et puis je me demande pourquoi Bonnot ne s'est pas échappé en voiture ...

La photo suivante nous montre Bonnot avec sa femme Sophie Burdet, et leur fils, Louis Justin.



Cette Sophie Burdet est un fantôme : aucune généalogie, pas de photo autre que celle ci, même de mariage ou de baptême ... Quant à Louis Justin, il a bénéficié d'une exclusivité mondiale : selon Wiki, "un décret présidentiel du 30 mars 1925 homologué par ordonnance du président du tribunal civil de Lyon du 31 mai 1926 obligea Louis Justin à adopter le patronyme de « Besson » à la place de celui de « Bonnot »". Quoi  ? un président (G. Doumergue en l'occurrence) aurait  le pouvoir d'imposer le  changement de nom d'un homme adulte ?  En violation du principe d'immutabilité du nom de famille acté dès la Révolution ? Et qui plus est, pourquoi 13 ans après la mort de Bonnot ? Manipulation grossière puisqu'un coup d'oeil au journal officiel des 30 et 31 mars 1925 nous apprend que le seul décret présidentiel de ces deux jours là concerne des indemnités de fonctionnaires ! 

Je ne vais pas commenter les faits d'armes supposés de Bonnot et sa bande, Wiki s'y emploie assez, et à lire avec attention, c'est truffé d'invraisemblances à chaque paragraphe. Retenez tout de même que jamais Bonnot ne s'est drapé dans les drapeaux de l'anarchie pour justifier de ses faits criminels ... Alors que Wiki nous balance le mot anarchie et anarchiste pas moins de 36 fois dans cette seule page !
Mais il y a par contre un personnage, évoqué dans l'article du Figaro mais complètement passé sous silence par Wiki, c'est celui de" l'anarchiste millionnaire", ce qui est un oxymore en soi, Alfred Fromentin.


C'est à lui qu'appartient le garage dans lequel Bonnot a prétendument trouvé la mort.

Le panneau "lotissement Fromentin" a été rajouté à la photo : alors que les personnages sont éclairés par le haut, remarquez l'ombre portée au niveau du coin inférieur droit du panneau, qui indique un éclairage rasant, ou même légèrement oblique. L'ombre du poteau gauche est également suspecte... Plus étrange encore, dans la photo ci-dessus où l'on descend le corps de Bonnot, on devrait voir en partie ce grand panneau, au niveau du haut de l'escalier ... Rien ...
Ce Fromentin est supposé propriétaire de toute une parcelle de terrains à Clichy, qu'il louait ou vendait à des anarchistes notoires. Perso, je me demande bien pourquoi Jules Bonnot a cru bon de se réfugier dans un lieu notoirement étiqueté "anarchiste", au point qu'il était surveillé constamment par la police ... Y a des endroits plus discrets, non ?

Voici la seule photo connue d' Alfred Fromentin :




En dehors du découpage grossier,... Tiens donc, un casque de la Coloniale ! Ce Fromentin aurait-il un passé militaire avant que de faire surface comme "millionnaire anarchiste" ? La Coloniale était à l'époque comme aujourd'hui une pépinière de barbouzes ... Parlant de millionnaire, cet homme est censé avoir fait fortune en touchant indûment des primes d'assurances suite aux incendies successifs de ses demeures. Veut on nous faire croire que les sociétés d'assurances de l'époque indemnisaient les incendies sans enquête, sans concertation mutuelle ? Et puis, rembourser une maison détruite, vétusté déduite, ça ne permet que de reconstituer son capital initial, pas de faire fortune ...
On apprend ici que Fromentin a subventionné de nombreuses publications anarchistes, qu'il a été inculpé pour meurtre en 1895 mais libéré, qu'l a été inculpé en 1906 pour complicité anarchiste mais relâché et qu'il n'a pas été inquiété lors du procès de la bande à Bonnot alors que Victor Serge lui, par exemple, sera condamné à 7 ans de bagne pour avoir seulement hébergé les "anarchistes". Le Figaro s'empresse dès le lendemain du jour de la mort de Bonnot de nous décrire Fromentin comme un doux idéaliste inoffensif . Nous avons donc là le portrait classique d'un agent de traitement  couvert par les autorités et les media. Cerise sur le gâteau, à son décès en 1917 , la police suisse a refusé à la famille de voir le corps et de connaître l'endroit de sa sépulture ! Et donc, mort ou évaporé ?

Alors à qui profite ce montage ?
A Clémenceau, bien sûr.



Cet homme là a attiré mon attention quand j'ai lu qu'il avait été un soutien fervent de Dreyfus dans cette affaire qui constitue un hoax majeur sur lequel je compte revenir un de ces quatre.  Dès 1906 Clémenceau devient "le premier flic de France", marchepied commode vers la présidence du conseil la même année, puis à nouveau en 17. En créant les brigades mobiles de police (les brigades du Tigre) en 1908, il dote son ministère (il est resté ministre de l'intérieur) d'outils puissants de propagande anti-anarchiste, cherchant à décrédibiliser ce mouvement héritier de la Commune et affichant des succès nombreux. L'opération "bande à Bonnot" porte toutes les marques d'une manipulation, surtout sa fulgurance (déc 1911 à mai 1912) et le profil de ses membres, tous issus de l'assistance publique, à tel point que les milieux révolutionnaires ne manqueront pas de faire grief à Bonnot d’avoir singulièrement compliqué leur existence en les exposant à une surveillance encore accrue par une police rendue plus performante ...

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30 jours sans manger : mon expérience.

J'ai fait un jeûne complet de 30 jours de début octobre à début novembre de cette année.

Par complet, il faut entendre que je n'ai pris aucune nourriture solide sur cette période, mais j'ai continué à boire, principalement du bouillon de légumes, tout en en abaissant régulièrement la quantité.
Toutefois, sur ces 30 jours, je me suis aussi abstenu de toute boisson pendant 9 jours, pas tous consécutifs d'ailleurs, ce qui donne donc 21 jours de jeûne hydrique et 9 jours de jeûne sec.

Pourquoi et comment seront les deux questions que vous vous poserez peut être; je me propose d'y répondre dans les lignes qui suivent.



Tout d'abord, je pratique des jeûnes courts, de l'ordre de la semaine, depuis trois ans, selon mon inspiration. Le tout premier était une monodiète de pommes : à l'époque, j'avais une douleur très profonde et incessante dans le coude du bras gauche que je ressentais comme émanant de l'os lui même. Mais je n'en sais rien de manière certaine, puisque je n'avais pas fait d'examen radiologique ou autre. C'était bien sûr très invalidant, bien que je sois droitier.
Ceux qui s'intéressent à nos relations avec nos animaux domestiques ne seront pas surpris d'apprendre que ma chienne âgée avait également une vilaine plaie ouverte au même coude gauche de sa patte avant, illustrant de manière parfaite la proximité psychosomatique de nos animaux domestiques. Le frère d'une amie, vétérinaire, commençait toujours ses consultations chien-chat en s'informant de la santé des maîtres.

Toujours est-il que cette toute première monodiète de 10 jours m'a retiré une très grosse partie de cette douleur qui s'est progressivement estompée par la suite, pour ne plus jamais revenir. Ce fût plus long pour ma chienne, qui eût recours spontanément à une asticot-thérapie, résorbant les 3/4 de la plaie et lui offrant à mon sens les six derniers mois qui lui restaient à vvre ...
Et donc, encouragé par cette belle issue, j'ai engagé quelques courts jeûnes hydriques, sans trop de planification, selon le ressenti du moment. Comprenez que j'ai la chance de n'être guère malade, et donc pas de besoins impératifs, disons de l'entretien préventif, comme d'autres font du sport ou des voyages ...

Jusqu'au début de ce printemps ... J'ai fêté mes 55 ans pour m'apercevoir que, comme  tout un chacun, je devenais presbyte. Perte de l'accomodation, difficulté à voir en lumière atténuée .. Le portrait classique qui mène à la cataracte. Il se trouve que je ne porte pas de lunettes, ne le souhaite pas à l'avenir, et qu'une opération du cristallin ne me sourit pas davantage.
J'ai donc naturellement envisagé un jeûne comme moyen de décrassage interne, et comme je voulais profiter de mon été, je l'ai programmé pour ce début d'automne. La chance intervient ici : ma nouvelle masseuse m'a trouvé lors du premier modelage une zone bien dure à la hanche droite, que je connaissais bien sûr mais sans y avoir accordé d'importance particulière. Or, selon elle, j'étais très atteint relativement à ses autres clients de même âge. Ce qui m'a remis en mémoire la longue liste de mes parents, tantes, grands-parents ayant fini leur vie qui avec des béquilles, qui cloué au lit par l'arthrose, qui en fauteuil roulant ...

Donc pour moi : Arthrose et cataracte en formation  sont deux puissants motivateurs pour mener à bien un jeûne long ..

Les trois premiers jours ont été consacrés à une transition douce, à savoir que j'ai tout simplement remplacé des repas solides par des repas liquides, en l'occurrence une tasse de jus de légumes, prise aux heures habituelles des repas. C'est très facile à mettre en place. Il va s'ensuivre immédiatement une mise  au repos du système digestif  que l'on va visualiser au deuxième jour : la langue se charge de mucus blanc jaunâtre, plus ou moins épais selon chacun. Ce mucus sera présent pendant la totalité du jeûne, preuve que nos intestins sont bien encrassés de nos jours ... Les urines commencent à se colorer en foncé, la détoxination est en marche...
A la fin de ces trois jours, les réserves en sucres sont complètement épuisées, avec donc à la clef, une perte totale de l'endurance à l'effort, sans fatigue apparente pourtant. Par exemple, pousser ma tondeuse à gazon m'épuisait en une dizaine de minutes, mais sans me contraindre à me reposer, c'est seulement l'envie qui me quittait.

Les 14 jours suivants, j'ai réduit la prise hydrique progressivement jusqu'à zéro, passant donc de 3/4 de litre par jour à rien. Cette période est très confortable, l'organisme purifie la lymphe  à son rythme, les pensées s'éclaircissent, l'activité physique suit (à part l'endurance donc). C'est la période idéale pour s'occuper de soi (massages, piscine, balnéo) et voir sa famille et ses amis.

Au 18ème jour, j'étais donc sous jeûne sec.

Et là, on rentre dans le travail vraiment efficace, car le corps phagocyte ses propres cellules, en choisissant les vieilles, les malades et les francs-tireuses, de la même manière qu'une troupe de lionnes en chasse vise les antilopes les moins résistantes du troupeau, épargnant de fait les adultes et les jeunes en bonne santé. Pendant cette phase d'autolyse, le corps secrète des enzymes qui éclatent les parois membranaires en fragments lipidiques à la façon d'un dissolvant sur un vernis à ongle, ce qu'on appelle donc aussi la cétose en référence à l'acétone. Ces fragments qui sont des triglycérides sont convertis en sucres par le foie, et les protéines internes aux cellules détruites servent de matériau pour la régénération cellulaire..
J'ai su que j'étais rentré dans cette phase une nuit en me réveillant avec une odeur de pâté dans la bouche. Litéralement !

La réaction s'emballe dans les jours suivants et vient "LA " (seule) nuit pénible où les déchets de ce catabolisme encombrent tellement les émonctoires qu'ils en sont saturés : nausée persistante garantie. Cette crise d'acidose nécessaire est heureusement bien documentée, je m' y attendais, et donc au matin : bicarbonate de soude dans un peu d'eau, longue marche à pied pour faciliter l'expulsion des toxines, et piscine l'après midi avec le même objectif.
Les jours suivants, toujours en jeûne sec, sont assez confortables. J'ai fait un break de deux jours en hydrique, puis de nouveau trois en sec avant la sortie par paliers en augmentant tranquillement et progressivement les doses liquides chaque jour jusqu'au 30è et dernier.
La réalimentation se fait tout en douceur sur deux jours, avec de très petites doses de nourriture, ici yaourts puis poissons gras. A mon sens, le choix des aliments est propre à chacun et à la saison en cours, ce qui compte impérativement, c'est une mastication parfaite de chaque petite bouchée ingérée, de façon à ménager l'oesophage, l'estomac et le duodénum au repos depuis 30 jours ... Dans mon cas, reprise d'une alimentation habituelle en deux jours, comme les fois précédentes. Je précise que je ne mélange jamais (sauf sortie extérieure) les sucres avec les protéines/lipides au cours d'une même prise alimentaire. Au moment où j'écris, j'ai regagné cinq des neufs kilos perdus et j'espère bien en gagner un ou deux supplémentaires ...

Et les résultats physiologiques alors ?

Encore incertains, puisque je n'ai pas encore reconstruit tous mes tissus.

Mais ...

Pour la hanche, je cite ma masseuse hier : "ha dites donc, c'est bien plus souple !".  Evidemment, je vous confirme, la bursite à la hanche s'est résorbée substantiellement, mais pas complètement. J'ai désormais une souplesse à l'écartement des jambes qui me fait bien plaisir ..

Les yeux : aucune amélioration pour l'instant. Pourtant, j'ai sorti pendant trente jours des quantités étonnantes de tartre par le bas de l'oeil droit chaque matin, au point d'en avoir souvent les cils collés. Donc, une déception, c'est sûr, mais sans doute n'était ce pas la priorité absolue de mon organisme pour ce coup-ci.

La bonne surprise, c'est que je n'ai plus froid aux pieds du tout. Ni le soir, ni en journée. Bien agréable. Je l'interprète comme une réduction significative de l'athérosclérose générale.
Egalement, une reduction de ma fréquence cardiaque moyenne, qui est passée de 70 à 67 bpm au matin. La régularité des battements, visualisable au logiciel HeartTracker, a été améliorée elle aussi.
Et enfin, une disparition complète  d'une tache noire sur une prémolaire du haut, résidu d'un candida albicans du temps où je mangeais trop de gluten ...

Concernant la partie psychologique et spirituelle, je ne souhaite pas m'étendre là dessus, mais un jeûne de cette envergure m'a fait un bien considérable.

En conclusion : je vais systématiser désormais mes périodes de jeûne après reprise du poids de forme, probablement de la manière suivante : 5 jours d'alimentation suivis de 2 jours de jeûne sec, ainsi qu'une période de 5 à 10 jours de jeûne secs 3 ou 4 fois dans l'année. Me reste à déterminer ces périodes optimales; nos anciens suivaient un calendrier précis : l'avent, le carême, l'assomption et la petrova chez les russes... Il me semble bien que ce n'était pas un hasard ...

A la grâce de Dieu.

Portez vous bien tous.
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màj du 16 nov 2017

En ce qui concerne les meilleures dates de jeûne, voici ce que nous dit la tradition yoga :
pour choisir le jour où vous jeûnez une fois par semaine, appuyez vous sur votre signe zodiacal  :
1. Bélier : Mardi,
2. Taureau : Vendredi ,
3. Gémeaux : Mercredi,
4. Cancer : Lundi,
5. Lion : Dimanche,
6. Vierge : Mercredi,
7. Balance : Vendredi,
8. Scorpion : Mardi,
9. Sagittairie : Jeudi,
10. Capricorne : Samedi
11. Verseau : Samedi.
12. Poissons : Jeudi.
pour choisir les périodes de l"année où effectuer un jeûne de 5 jours et plus, démarrez à la nouvelle lune de chaque mois de Terre.


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Naruto Online Maintenance Plan Details

Dear Ninjas,
To ensure the best gaming experience to our gamers, we will be taking down some servers for maintenance and updates. The task may finish ahead or late of schedule depending on the actual situation. During maintenance, the affected servers will not be available for login services. Please accept our sincere apologies for the inconvenience.


Please adjust your own schedule for these changes! We apologize for any inconvenience.

Maintenance Plan Details:
1、Servers Affected:
UK: S17, S20, S23, S27, S33, S35;
Time:November 9, 3:00 AM - 7:00 AM UK Time
HK: S26, S30, S31, S32, S34, S36
Time:November 9, 10:00 AM – 3: 00PM HK Time.
2、Servers Affected:Other Europe and Asia Servers
Time: November 9, 07:00 AM - 11:00 AM UK Time, 10:00 AM – 6:00 PM HK Time.
3、Servers Affected:
NY: S1, S3, S5, S7, S9, S11;
Time:November 9, 03:00 AM - 5:00 AM NY Time
LA: S2, S4, S6, S8, S10, S12
Time:November 9 , 12:00 AM – 2:00 AM LA Time
4、Servers Affected:Other US Servers
Time: November 9, 5:00 AM – 9:00 AM NY Time, 2:00 AM – 6:00 AM LA Time.


We would like to thank all of the players of game MMORPG online for their understanding and patience. In order to give everyone an excellent gaming experience, we have now fully designed the way Server Merging will occur, and we are now ready to deliver you this new service. We apologize for any inconvenience caused and we would like to offer our biggest gra*ude for your patience.
We’re now, more than ever, taking into account server merging requests to proceed with future server merging. We ask that you all be patient and we would like to once more thank you all for your support!

Server Merging will be done in accordance to the number of players online and power level as selection factors.We have in our interest that every player enjoys the best gaming experience and social environment possible.
If you notice any abnormality during gameplay or have any suggestions, please, contact us via our Naruto Online customer support.


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Filiation d'Eugène Delacroix

Nous connaissons tous le nom du peintre Eugène Delacroix.

Probablement parce que nous avons tous eu entre les mains son portrait. C'était ça :




Mais la plupart d'entre nous est incapable de citer une de ses oeuvres, ou bien l'époque de sa vie.


Allez un bref rappel : né en 1798, mort en 1863 à Paris. Considéré comme le père du romantisme en peinture, il est le principal commanditaire de l'état dès ses quarante ans.

Ses oeuvres les plus connnues :

la mort de Sardanapale :




et :  femmes d'Alger dans leur appartement :




et bien sûr la Liberté conduisant le peuple, figurant sur le billet de cent francs ci dessus.


Eugène Delacroix était issu d’une famille de six personnes : les parents et quatre enfants : trois garçons et une fille.... Officiellement...

Qu’est-ce à dire ? Dans les salons du « Tout-Paris » de l’époque courait le bruit que Charles Delacroix n’était pas le géniteur du peintre, dont le père naturel serait « le diable boiteux » : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord... Cette rumeur a traversé le temps... Elle est parvenue jusqu’à nous...

Bien qu' Emmanuel De Waresquiel, historien spécialiste de la Restauration et mon quasi voisin à 20 kms de distance la réfute, je me permets de ne pas être en accord avec lui.

Il suffit de comparer les traits de Tallayrand et ceux d'Eugène :




mêmes sourcils,
même nez,
même distance nez - bouche,
même menton,
même carnation ...

Poursuivons ...

Charles Delacroix, père officiel d’Eugène, député à la Convention, révolutionnaire régicide, ministre des relations extérieures sous le Directoire, ralliera l’Empire dont il deviendra un des préfets. Il mourra en 1805. Eugène avait 7 ans...

Sa mère Marie-Victoire Oeben, fille du célèbre ébéniste de Louis XV belle-fille du non moins célèbre ébéniste de Marie-Antoinette et de Louis XVI : Riesener, avec qui sa mère se remaria, est issue de « l’aristocratie du faubourg Saint-Antoine » frottée de noblesse par ses commanditaires... 
Marie-Victoire a 38 ans. Elle est encore jolie et Talleyrand la connaît bien...

En collant au plus près de la réalité, on s’aperçoit de faits troublants.

D’abord, le père supposée d’Eugène est atteint d’un sarcocèle, une sorte de tumeur des testicules qui prive le ministre de toute virilité ! D’autant plus que cette horreur pèse 32 livres... Il en sera opéré le 14 septembre 1797, soit sept mois et treize jours avant la naissance de son « fils », le futur peintre. Le compte-rendu de cette intervention chirurgicale a été relaté par le médecin. A partir de ce constat clinique, il ne reste que deux éventualités : ou notre génie pictural n’est pas le fils biologique du ministre ou il est né prématuré. Il n’existe aucune autre possibilité.

Dans les faits, il y a peu de chances qu'il ait été un grand prématuré tout bêtement  parce qu'il en serait mort à la naissance ou en graves difficultés de santé durant sa prime enfance. or, il n'en est rien.

Wiki nous dit que nous possédons des portraits de son « père » officiel, de ses frères et de sa sœur... Ceux du père supposé sont indisponibles sur la toile, mais nous avons celui du "frère"  ainé Charles Henri : aucune ressemblance !




Maintenant, intéressons-nous au « Journal de Delacroix », qui nous est parvenu presque complet (il manque l’année 1848 notamment). Il ne parle pratiquement jamais du « Diable boiteux », alors que son « père officiel » est cité bien souvent. Il ne fait donc aucun doute qu’Eugène voyait en Charles Delacroix son père. Ce qui signifie simplement qu’il ignorait la vérité !
Comment s’en étonner ? Marie-Victoire s’est beaucoup rapprochée de son mari après la naissance d’Eugène car celui-ci s’est comporté en gentleman. Il n’a pas divorcé, a accepté l’enfant comme le sien, a pardonné sa « faute » à son épouse... Prise de remords, elle a éloigné l’enfant de son père biologique... Elle a tout fait pour que Talleyrand ne puisse s’approcher d’Eugène... Quand son mari meurt en 1805, l’enfant a 7 ans...
Il est trop tard pour que Marie-Victoire change d’attitude, trop tard pour que Talleyrand s’immisce dans l’éducation de son fils : il s’est marié et le scandale aurait été énorme, surtout vis-à-vis de l’Empereur Napoléon Ier qui supportait difficilement Catherine, l’épouse de Talleyrand. 

Talleyrand s'est bien sûr préoccupé de son fils, mais a utilisé l'entremise d'Adolphe Thiers dont il avait lancé la carrière parce qu'il avait remarqué son arrivisme, son intelligence, son manque de scrupules, sa faculté d’adaptation.

C’est Thiers qui lance Delacroix, c’est Thiers qui écrit en faveur de l’artiste, c’est encore lui qui lui fait accorder des commandes officielles : peintures isolées comme grands cycles picturaux (Chambre des députés, Sénat) c’est toujours lui qui fait acheter par l’état des œuvres d’Eugène qui faisaient hurler l’Académie !

En poussant Eugène en pleine lumière, Thiers faisait sa cour à Talleyrand, rien de moins... 

Eugène présente sa toute première toile  au Salon de 1822...Il est âgé de 24 ans seulement.  Il s'agit de  "La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux Enfers".





Si le sujet du tableau est connu, ses dimensions sont gigantesques pour un sujet littéraire (189x246cms), quant à l’audace de la facture, elle surprend tous les critiques ... Ils « lynchent » l’œuvre...Qui sera achetée par l’état...Grâce à Thiers, naturellement.

Voici une citation de Thiers, alors journaliste et critique d'art , dans le "Constitutionnel" du 11 mai : 

 " il jette ses figures, les groupe, les plie avec la hardiesse de Michel-Ange et la fécondité de Rubens. Je ne sais quel souvenir des grands artistes me saisit à l’aspect de ce tableau ; j’y retrouve cette puissance sauvage, ardente mais naturelle, qui cède sans effort à son propre entraînement...je ne crois pas m’y tromper, Monsieur de Lacroix a reçu le génie...   » A moi Michel-Ange et Rubens, adouber le jeune peintre de génie issu de qui vous savez... Rien que cela..."


Je rapelle qu'officiellement, Eugène est le fils d’un conventionnel régicide ayant rallié l’Empire ! De ce fait, imaginer qu’il ait pu être exposé au Salon dans la France réactionnaire du début de la Restauration, c’est  .. puisque nous sommes dans la peinture .. surréaliste ...


On dit souvent qu’Eugène et son géniteur ne se croisèrent quasiment jamais dans les salons parisiens... C’est faux : ils se côtoyaient chez le peintre Gérard, rue Saint-Germain des prés . Il existe une lithographie de Louis Moreaux où figure le « diable boiteux » dans le salon du baron Gérard au côté de Stendhal, Vigny, Humboldt, Cuvier, Mérimée et Rossini, donc, le gratin de l'époque ..

Ma source principale pour ces infos : Wikipédia et Jacques Tcharny

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