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Il ne fait pas bon s'appeler James Webb en ce moment !


Un petit tour du côté de l'espace aujourd'hui avec le dernier article de Miles Mathis. Vous avez sûrement entendu parler du télescope James Webb qui est prévu de remplacer "un jour" Hubble qui aura 31 ans à la date présumée de la mise en service de ce nouveau télescope (2021). Les deux incluent la participation de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), donc directement la France puisque les lanceurs (fusées Ariane) partent de la base de Kourou en Guyane. Miles conclut par un paragraphe sur Elon Musk.

(J'ajoute quelques photos et liens ne se trouvant pas dans l'article original.) 


Il ne fait pas bon s'appeler James Webb en ce moment !

Par Miles Mathis (25 juillet 2018)
Traduit par Apolline

Vous l'avez peut-être appris, le télescope James Webb Space vient de gagner le plus gros pompon de l'histoire de la science en termes de dépassements de budget et de délai. Ce qui, avec le Large "Hardon" Collider*et autres célèbres escroqueries, en dit long.
* Miles parle bien sûr de l'accélérateur de particules enutilisantà dessein "Hardon" au lieu de Hadron, clin d’œil au site du CERN qui a orthographié par mégarde ce mot plus d'une centaine de fois sur son site. Or, "hardon" en argot américain signifie "phallus en érection".

Webb n'en souffre en fait pas trop car il est mort en 1992. Je ne sais même pas pourquoi le télescope porte son nom, car ce n'était pas un scientifique. Il fut avocat et Marine, il a travaillé pour le Département d'État du temps de Truman, a aidé au démarrage de la guerre de Corée, a travaillé pour Kerr-McGee Oil [société énergétique], puis il fut nommé à la NASA en 1961 par Kennedy pour on ne sait quelle raison. Probablement parce que les Kennedy et les Webb ont des liens de parenté. Webb fut impliqué dans la gabegie de la fusée N1, c'est peut-être pourquoi ils ont donné son nom à la gabegie de ce télescope. Le projet N1 s'est révélé un gouffre financier entre 1959 et 1976, quand on l'a finalement annulé sans résultat positif. On n'a pas dévoilé combien les contribuables ont banqué pour ce gaspillage mais nous pouvons supposer que c'était le but premier. C'est également le but premier du télescope James Webb.



La page Wikipédia fait globalement une longue publicité pour le Webb, mais il y a un tableau qui vaut d'être étudié. Il répertorie les lancements prévus et leurs coûts.

Le projet a démarré en 1997 avec un budget de 500 millions de dollars et un lancement prévu en 2007. Cette semaine, le budget est passé à presque 10 milliards et le lancement a été repoussé pour la 13ème fois, à 2021. Ce qui veut dire que le projet a déjà 14 ans de retard et a dépassé de 1900 % le budget. Naturedécrivait le Webb comme "le télescope qui a dévoré l'astronomie", mais c'était en 2010 quand le budget n'était qu'à 6 milliards. Il devient donc le télescope qui a dévoré… deux fois l'astronomie. Oh, et qui paie tout cela ? Vous. C'est financé par vos taxes fédérales.

Vous trouvez que ça sent mauvais ? C'est encore pire. À la différence de Hubble, le Webb n'est pas prévu pour une orbite terrestre. Il sera parqué à L2 [point de Lagrange], au-delà de l'orbite lunaire, en direction de Mars. À cette distance, il n'est pas réparable, pas même par des robots. Si quelque chose tourne mal, on aura un déchet spatial à 10 milliards de dollars. Et comme l'a rapporté The Atlantic [et un article en français ICI] en juin dernier, le Webb voyagera sous forme compacte, il devra se déployer à son arrivée par un complexe processus d'à peu près 180 étapes. Ce processus ne peut supporter plus de 6 bugs techniques, ce qui – étant donnés les antécédents de la NASA non seulement dans ce projet-ci mais dans de précédents – est presque une garantie d'échec. Si on n'avait accordé que 6 bugs à la NASA pour chacune des 180 étapes en janvier 1997, le projet aurait été abandonné en février. Les probabilités de réussite sont faibles, c'est le moins que l'on puisse dire.

Souvenez-vous, cinq navettes différentes ont dû visiter Hubble les 19 premières années pour effectuer des réparations. Selon hubblesite.org :
Comme le télescope Hubble a été conçu pour subir des entretiens périodiques, les éléments à remplacer sont aisément accessibles. D'une taille allant de la boite à chaussures à une cabine téléphonique, la plupart de ces éléments peuvent être enlevés ou installés avec des clés spéciales et un outillage électro-portatif.
Je ne sais quel degré de crédibilité il faut accorder à ceci, mais à supposer que ce soit vrai pour Hubble, ça ne l'est pas pour le Webb. On ne peut non seulement le faire fonctionner en raison de son éloignement et il n'est pas conçu non plus pour, même avec quelqu'un sur place. Des extra-terrestres bien intentionnés ne pourraient rien faire non plus. Sans doute qu'ils n'auraient pas les bonnes clés sous la main de toutes façons.

Pour tenter de détourner l'attention de cette dernière débâcle en date du Webb, Hubble publie cette semaine de "nouvelles photos". Regardez par exemple cette photo de Saturne qui est supposée récente.

Elle a été publiée il y a tout juste 12 heures. Le problème, c'est que je suis bien sûr de l'avoir déjà vue. Je me souviens de la ligne noire autour de Saturne entre les positions 10h et 11h à peu près, entre la planète et les anneaux. Cela me paraît très étrange. Pourquoi une ligne noire doit-elle se trouver à cet endroit ? Je pense que l'image a été créée sous Photoshop. La photo de Neptune publiée en même temps semble aussi très très manipulée. Bien entendu Elon Musk me dirait que plus ça semble truqué, plus ça paraît véridique !

Ce qui suit devrait aussi vous rassurer [extrait du même site The Atlantic] :
Et pendant un test acoustique, qui étudie si le matériel informatique peut survivre aux bruits très élevés du lancement, les vis conçues pour supporter le bouclier anti-solaire se sont desserrées. L'incident a fait s'éparpiller 70 boulons et les ingénieurs se sont empressés de les rechercher. Ils en cherchent encore quelques-uns. "Nous sommes vraiment près de retrouver toutes les pièces," a dit Zerbuchen.
De qui se moque-t-on ? Le fait que des sites grand public soient autorisés à rapporter des trucs de ce genre est mauvais signe. Je pense qu'ils préparent le public à l'échec. Ils nous disent à l'avance de nous asseoir sur nos 10 milliards pour qu'au moment où cela arrive nous ne soyons pas trop surpris.

Une autre indication d'un échec programmé, ce sont les contradictions de l'historique. On nous dit que le Webb était terminé à 90-95 % en 2011, puis qu'il était achevé en 2016 et prêt pour des tests. Il aura donc fallu cinq ans pour compléter les derniers 10 % ? Et les tests demandent cinq autres années après 2016 ? Je suppose qu'ils leur faut deux ou trois ans et plusieurs milliards pour retrouver ces fichus boulons.

Voici une donnée qui va ruiner ce qui subsiste de confiance et je la donne tout spécialement pour les lecteurs de mon autre site, experts en généalogie et dans les histoires des grandes familles américaines. Le scientifique à la tête du projet Webb s'appelle John C. Mather.
Ai-je accidentellement allongé cette photo dans le transfert ? Non, son visage et son nez sont vraiment aussi allongés. Voulez-vous savoir ce que C. signifie ? Prenez votre temps…

Cromwell. John Cromwell Mather. C'est un "Big Banger" qui a gagné un Nobel pour son travail sur le satellite COBE [Cosmic Background Explorer Satellite]

C'est en soi un énorme signal d'alarme, comme le savent les lecteurs de mon site scientifique. COBE a été retiré en 1993 et remplacé par les satellites WMAP [Wilkinson Microwave Anisotropy Probe] et Planck, qui ont une bien meilleure résolution. Ils ont fini par détruire une bonne partie des hypothèses de COBE, y compris le travail sur le Big Bang de Mather et Smoot. Allez voir mon article de 2013  sur la carte CBR [Cosmic Background Radiation] de l'observatoire spatial Planck, où je montre que les données ne cartographient pas le Big Bang, mais le champ de charge local.


Mais revenons au nom Mather. Si vous n'avez pas beaucoup fréquenté mon autre site, il est possible que vous ne compreniez pas en quoi son nom est également un signal d'alarme. Eh bien, les Mather ont été impliqués dans de gros canulars dès les débuts de l'histoire des États-Unis. Vous rappelez-vous de Cotton et Increase [ce sont leurs prénoms] Mather dans le faux procès des sorcières de Salem ? J'ai montré que c'était un événement fondamental de l'histoire américaine, bien au-delà de ce qu'on en a dit – et pour des raisons qui n'ont jamais été divulguées. Presque toutes les grandes familles d'Amérique y sont étroitement reliées et leurs généalogies mènent presque toutes à Salem et remontent à la noblesse d'Angleterre et d'Écosse. Les Cromwell sont bien sûr une autre famille de ce genre, nous ramenant à Olivier Cromwell. Les historiens officiels le nient ou cachent ces liens, mais j'ai démontré qu'ils mentent tout simplement. Les liens sont là et n'importe qui peut les suivre en ligne sur des sites grand public comme Geni.com et thepeerage.com. Si vous ne voulez pas faire ce travail, je l'ai fait pour vous. Ce qui relie des gens comme John Mather non seulement aux Mather de Boston et à leurs pairs, mais à des agents plus récents comme Marshall Mathers, connu sous le nom de Eminem [le roi du hip-hop].

John Mather a une page sur Geni.com, mais les ancêtres du côté de sa mère ont été expurgés, même si elle est bien une Cromwell. Je pense que nous sommes supposés croire que John ne connaît pas ses grand-parents maternels. Ses grand-parents paternels sont expurgés aussi, on n'y parle pas de sa grand-mère et son grand-père apparait simplement comme un Monsieur Mather. Encore un autre lauréat du Nobel avec des ancêtres inconnus. Si je fais erreur et que John Mather n'a pas de lien avec tous ces gens, alors pourquoi expurger ses ancêtres ?

Autre chose intéressante, le Congrès a presque annulé le projet Webb en 2011 et il a été sauvé d'une façon mystérieuse. Le House Commitee on Science a voté l'annulation du projet en décrétant que sa gestion était désastreuse. On a dû y parler de Mather, qui dirigeait le projet. Il le gérait. Curieusement, en novembre de la même année, cette décision fut annulée, on ne sait comment. Nous pouvons supposer que le Congrès y a été contraint par quelqu'un, probablement le Renseignement, à la requête des banquiers. C'est ce à quoi on doit s'attendre, car en fait le Congrès ne fait rien ni ne prend aucune décision. Il n'est qu'une façade qui sert à siphonner encore plus d'argent du trésor public à coups de salaires gonflés. Comme il n'a pas le cran ou le pouvoir de stopper une grande course au trésor comme le projet Webb, il est plus qu'inutile.

À ce propos, la principale supporter du télescope Webb au Congrès s'appelait Barbara Mikulski (partie en 2017 à la retraite). Le nom de sa mère est Kutz, ce qui signifie...oui, qu'elle est juive. Ce qui conduirait tout parieur à gager que Mikulski a des liens avec Northrop Grumman [constructeur aéronautique] ou d'autres entreprises travaillant sur le Webb. C'est ainsi que ça fonctionne d'habitude, d'accord ? En fait, c'est exactement ce que nous trouvons si on fait une recherche. Les lobbyistes de Northrop Grumman y sont répertoriés et la première chose que nous apprenons est que le PDG de cette société est Wes Bush. Je pense ne pas avoir besoin de mettre les points sur les i. Une recherche sur la page "Mikulski" annonce que Kali Matalon travaille pour Northrop Grumman en tant que planificatrice "pour les stratégies fédérales innovantes". Elle était aussi employée au sénat sous la direction de Barbara Mikulski. La routine habituelle sur la colline du Capitole, dira-t-on. Oui, précisément.

Bien qu'aucune généalogie utilisable ne soit disponible sur Barbara Mikulski, elle peut avoir des liens de parenté avec les généraux Charles Willauer Kutz et Harry Russell Kutz, et par eux au général Lewis Tenney Ross. Ce serait le bon endroit pour démarrer si un de mes lecteurs voulait travailler là-dessus. Autre chose présentant un intérêt dans la généalogie de James Webb, sa grand-mère paternelle s'appelait Catherine Russell, ce qui peut faire le lien avec la famille Kutz via Harry Russell Kutz. Webb était aussi un Pullen et si nous remontons de deux générations dans sa généalogie, nous tombons sur des Fitzhugh. C'est intéressant pour mes lecteurs réguliers, car nous avons vu hier que Tom Hanks est un Fitzhugh. Quelles sont les chances ? Le plus vieil ancêtre encore en vie de Webb dans cette lignée répertoriée sur Geni est John Major Fitzhugh de Virginie. Avec des recherches plus poussées sur d'autres sites, nous découvrons que ce doit être le major John Marmion Fitzhugh, des Fitzhugh de Bedford, apparentés aux rois, aux Westmoreland, etc. Ce qui nous ramène aux Fitzhugh de la noblesse, à Tom Hanks et à Guillaume le Conquérant. Cela confirme aussi ce que je disais sur le lien de parenté de Webb avec les Kennedy. Il leur est bien apparenté. Et comme Tom Hanks, il a une parenté proche avec George Washington. Hanks est relié par les Ball et Webb par les Montague.

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Je souhaite ajouter quelques brefs commentaires sur Elon Musk, car cela ne mérite pas un article à part. Plusieurs lecteurs m'écrivent que j'avais raison au sujet de Musk dans cet article de 2015. [Traduit par le BBB, allez ICI] Il y a 5 jours tout juste, le New York Post a publié un article intitulé "Elon Musk est un parfait imposteur". J'ai vérifié s'ils m'avaient emprunté le titre. Non. C'était ma thèse, mais pas mon titre. Les médias grand public seraient donc d'accord avec moi au sujet de Hawking et maintenant ils le seraient au sujet de Musk ? Cela va certainement devenir une année intéressante.

Quoiqu'il en soit, la rédactrice du NYP ne va pas aussi loin que moi, mais elle est sur la bonne voie. Mais ce qu'elle et mes lecteurs ne semblent toujours pas comprendre, c'est que Musk fait partie de la blague. Il fait partie de toute l'arnaque. Il joue son rôle à la perfection et ne fait que lire le script. Sa "déconfiture personnelle" n'est pas uniquement une excentricité ou un problème de relations publiques, voyez-vous. Je vous ai dit en 2015 qu'on lui avait confié la société Tesla pour la démolir et voilà comment ils ont choisi de le faire. La chute de Musk sera la chute de Tesla. Je pense que ce sera aussi la chute de SpaceX, même si je ne vois pas exactement comment ça se jouera. La disparition de SpaceX peut être programmée pour aider la NASA. Nous avons vu que la NASA avait grand besoin d'aide en ce moment. Le gouvernement pourrait acheter SpaceX et utiliser ses lancements par images de synthèse pour dissimuler la débâcle du Webb. Ou bien ils se serviront du roadster rouge pour emmener le télescope au point L2, où nous ferons semblant de voir se déployer un grand disque doré pendant que des foules payées pour applaudiront et que des ingénieurs factices narreront l'événement à partir de téléprompteurs. Ils pourront ensuite réunir des données factices, lancer d'autres projets factices dans les décennies à venir et continuer à pomper le trésor public.

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George Carlin : les Américains et la peur des microbes

Un moment de détente avant une prochaine traduction de Miles Mathis. George Carlin se moque avec son énergie habituelle de ses compatriotes obsédés par l'hygiène et il a bougrement raison, n'ayons pas peur des microbes...


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De la science-fiction en général et de H.P. Lovecraft en particulier (2/2)

La première partie est ICI.
Source
Traduit par Apolline

(...)
Vous avez remarquéaussi le nom Wingfield. Le beau-frère de Sir Gilbert Houghton s'appelait Sir Robert Wingfield, dont l'arrière-arrière petit-fils fut l'Edward Wingfield mentionné ci-dessus. Edward allait devenir le premier gouverneur de Virginie. Ces Wingfield étaient reliés à toute la noblesse et la royauté anglaises, tels les Woodville, les Earl River, les Stafford, les ducs de Buckingham, les Tudor, les ducs de Bedford, Sir Francis Knolly et le roi Henry VII. Souvenez-vous que Lovecraft descend des barons Houghton, il adonc un lien avectous ces gens, Wingfield compris. Mais je soupçonne que ce lien est beaucoup plus étroit qu'il ne semble. Pourquoi ? Parce que le nom du père de Lovecraft était Winfield, qui n'a qu'une lettre de moins que Wingfield. En allant dans ce sens, nous trouvons que Winfield Scott Lovecraft fut nommé en hommage au général Winfield Scott, dont les ancêtres étaient des Wingfield, prouvant ainsi que Winfield/Wingfield est le même patronyme. Ces Wingfield sont de Virginie, on peut donc supposer qu'ils étaient les mêmes Wingfield que nous avons vu plus haut. Il n'est pas dit que Winfield Lovecraft et son homonyme le général Scott avaient un lien de parenté, mais il est hautement improbable que ses parents l'aient nommé d'après un général qui ne soit pas un parent. Ce qui signifie que H.P. Lovecraft est lié aux Wingfield par sa mère etson père, ce qui fait de ses parents des cousins à un certain degré.

Nous avons de toutes façons établi un lien deux fois avec la London Virginia Company, par les Clement et les Wingfield.

 Lovecraft est également relié aux Mellon. Sa tante Mary épousa un Paul Mellon. Au cas où vous ne le sauriez pas, il y a un Paul Mellon célèbre, petit-fils de Thomas Mellon, le fondateur de la banque Mellon. Le fameux Mellon a épousé aussi une Mary, bien que son nom de jeune fille était Brown. La chose étrange est que la grand-tante de Lovecraft était une Mary Brown. Le lien est à dessein obscur, mais nous pouvons supposer que Lovecraft est étroitement relié à la riche famille de banquiers Mellon. 



Un autre parent intéressant de H.P., c'est son oncle, Frederick Lovecraft. Les sœurs de l'épouse de Frederick étaient Florence Salmonset Martha Chase. Il semble qu'un livre ait été écrit récemment sur cet oncle et sa vie sordide. Voici un extrait de l'introduction du livre sur Amazon :
Quand Frederick se suicida en 1893, cela fit sensation, avec des reportages en continu dans tous les grands journaux comme le New York Times. Son décès déclencha une bataille rangée pour sa succession et révéla une romance secrète avec l'une des plus belles actrices américaines [May Brooklyn], qui mit fin à ses jours quelques mois plus tard. Après ce dernier décès, se révéla une tragique et morbide histoire de spiritualisme et d'obsession pour le surnaturel.
Il s'avère que Frederick était un spiritualiste de renom, et nous savons grâce aux articles de Miles que le mouvement spiritualiste était un mouvement factice encouragé par le gouvernement américain pour délégitimer le christianisme et la religion en général. Pourquoi est-ce si important ? Parce que l'un des proches confidents de Lovecraft s'appelait Clifford Martin "C.M." EddyJunior. Lovecraft et Eddy étaient des nègres de Harry Houdini. Le nom Eddy le relie à Mary Baker Eddy, la fondatrice d'une fausse religion, la Science Chrétienne. Et aussi aux frères Eddy et au projet factice de la Théosophie. (La théosophie est déjà apparue une fois – souvenez-vous que l'ami intime de Lovecraft était James Morton, président de la Société Théosophique de Boston) À l'appui de tout ceci, nous trouvons que l'arrière-arrière grand-mère de Lovecraft était Isabella Baker. L'arrière-arrière-arrière grand-père d'Eddy était Patience Phillips. Il est relié aussi aux Borden, Hathaway, Fuller, Sherman et Chase. Rappelez-vous que Lovecraft était relié aux Chase. Donc Eddy et Lovecraft n'étaient pas simplement amis, mais parents. Cerise sur le gâteau, la grand-tante de Mary Baker Eddy était une Sarah Clement, la liant aussi bien à Lovecraft qu'à Mark Twain.

Chose également intéressante, C.M. Eddy était un nègre pour Harry Houdini, car Houdini était connu comme l'un des principaux discréditeurs du spiritualisme. Ce n'est qu'une nouvelle preuve que le projet spiritualisme/théosophie était contrôlé par les deux camps. Les mêmes familles qui en faisaient la promotion d'un côtéle discréditaient de l'autre. 
 
Avez-vous noté quelque chose d'autre à propos de Frederick Lovecraft ? Sa succession donna lieu à une bataille féroce, indiquant qu'il est mort très riche. Mais on nous a dit que la fortune de la famille Lovecraft avait disparu autour de 1900. Sommes-nous supposés croire que les Lovecraft ont perdu cette fortune en seulement quelques années ? Les familles riches ne perdent pas tout leur argent uniquement parce que les affaires diminuent, surtout pas quand l'économie dans son ensemble est en plein boom. Ils ont assez de réserves de capitaux pour que leurs revenus restent stables grâce aux dividendes. De nouveau, l'histoire du riche qui finit en haillonsse lit comme une farce. 
 
Les plus anciennes photos que nous ayons de H.P., avec l'aimable autorisation de la galerie photo de hplovecraft.com le montrent habillé en fille. En fait, les quatre premières photos de Lovecraft sont celles de petites filles.
Autant que je sache, il n'est pas fait mention d'un H.P. pratiquant un changement de sexe à un moment de sa vie. Pourquoi donc ce site identifie-t-il cette petite fille comme étant H.P. ? L'une des photos montre clairement les parents de H.P. avec lui (elle), mais on nous dit seulement que H.P. était enfant unique. Qui est donc cette petite fille avec qui ils posent ? Nous avons une explication sur un autre site :
Pendant plusieurs années, Sarah Lovecraft habilla son fils bébé comme une vraie petite fille victorienne avec de la dentelle et des boucles et quand Winfield coupa finalement les cheveux du garçon, elle se mit en colère et pleura.
[Miles : c'est un mensonge éhonté, car ces deux enfants sont des filles. Ce ne sont pas non plus les mêmes petites filles. Il y en a deux différentes. Non seulement la deuxième a des cheveux blonds alors que la première est brune, mais notez aussi les sourcils. Les cheveux peuvent paraître légèrement différents sous une lumière différente, en effet, mais les sourcils ne changent pas comme cela. Souvenez-vous aussi que Lovecraft avait un visage monstrueusement long, avec un menton fantastiquement allongé. Nous ne le reconnaissons pas du toutchezces enfants. Tout bel enfant, quel que soit son sexe, ne grandira pas en ressemblant à Lovecraft.]

En revenant sur le thème de "l'importance" de Lovecraft dans lesgenresscience-fiction et horreur, nous découvrons une autre piste de recherche en or si on fait une recherche sur August Derleth, l'homme, dit-on,à qui l'on doit l'accession de Lovecraft à une célébrité posthume. Vous n'avez probablement jamais entendu parler de Derleth, ce qui soulève une bonne question : comment un homme sans notoriété lui-même s'est-il débrouillé pour catapulter un autre écrivain obscur vers la gloire ? Pour devenir célèbre, vous devez habituellement être soutenu par quelqu'un de déjà connu, mais Derleth – écrivain lui-même de fiction – avait encore moins de poids que Lovecraft. L'histoire officielle n'a donc que peu de sens. Les pièces du puzzle s'assemblent quand on lit que Derleth "collaborait" avec un ami d'enfance, Mark Schorer, qui devint plus tard président du département d'anglais de l'université de Berkeley. Devinez qui d'autre avait des liens avec Berkeley ? L'auteur de science-fiction Ursula K. Le Guin. Elle et Phillip K. Dick furent tous deux diplômés de l'école de Berkeley en 1947, l'an 1 de la CIA. Les lecteurs réguliers de Miles sauront que Berkeley est l'une des principaux nids d'espions en Amérique, avec toutes sortes d'opérations du Renseignement qui s'y rattachent. Pas surprenant de trouver quelques-uns des plus grands noms de la science-fiction sortant de Berkeley, ce qui confirme ma théorie que la science-fiction dans son ensemble a été dès le départ un projet du Renseignement. L’œuvre de Le Guin a toujours avancé fortement la notion pseudo-scientifique que le genre est une construction sociale oppressive. Dick a été encore plus radical et encore moins scientifique enproposant l'idée qu'il n'existe aucun moyen de savoir si le monde est réel ou non. 
 
Voici une photo d'August Derleth qui a attiré mon attention :
Derleth était semble-t-il un lecteur vorace et il figure ici à son bureau de travail entouré d'une partie de son énorme bibliothèque. Le livre le plus en évidence et l'un des seuls visibles sur cette photo est Joseph en Égyptede Thomas Mann. Je pense que c'est intentionnel. Le but principal de ce roman est de montrer que le monothéisme de l'Ancien Testament est un produit des antiques religionset mythologiespaïennes babylonienne et égyptienne et qu'il dérive d'elles. En d'autres mots, c'est une attaque du judaïsme et du christianisme. Mais la clé ici est Mann lui-même. Il venait d'une riche famille juive allemande de négociants. Sa fille Erika épousa W.H. Auden, l'un des écrivains modernistes fascistes. Le personnage principal de l'une des nouvelles de Mann, Chez le prophète, se base sur Ludwig Derleth, écrivain allemand décédé en 1948. Ludwig était membre du Cercle des Cosmiquesde Munich, groupe d'écrivains qui diffusaient les idées du mystique Alfred Schuler. Selon Wikipédia :
Ils développèrent une doctrine selon laquelle l'occident était en pleine débâcle et au bord de la décadence, engendrées par les effets de la rationalisation et de la démythification du christianisme. Un moyen de sortir de cet état de dévastation ne pourrait se faire, selon la vision "des Cosmiques", que par un retour aux origines païennes.
Sur la page wiki de Schuler, nous apprenons que le Cercle des Cosmiques de Munich croyait aussi que "dans le symbole du'luminaire de sang'et dela swastika, son emblème incarné, on pouvait retrouver une vie saine." En fait, la swastika était le symbole central du mysticisme de Schuler et souvent utilisée dans les publications du Cercle des Cosmiquesde Munich. On nous dit que Schuler était anti-sémite et, selon une théorie, qu'il rencontra Adolf Hitler. Pourtant l'une des autres figures importantes du Cercle était Karl Wolfskehl, qui était un juif sioniste. Cela n'a aucun sens sauf si vous lisez le travail de Miles sur Hitler et la deuxième guerre mondiale et réalisez qu'Hitler était juif lui-même et que le nazisme était un catalyseur fabriqué pour les buts du projet sioniste. Le Cercle des Cosmiques de Munich donne d'autres preuves que le nazisme et le sionisme étaient les deux faces de la même pièce, inventés par les mêmes familles gouvernantes. 
 
Une question subsiste, August et Ludwig étaient-ils de la même famille ? Sur findagrave.com, nous pouvons faire remonter la généalogie d'Auguste jusqu'aux Derleth de Bavière en Allemagne, d'où était originaire Ludwig. Sachant que Derleth est un nom excessivement rare – moins de 400 personnes le portent dans le monde – nous pouvons présumer qu'ils étaient de la même famille. Comme les deux Derleth étaient des écrivains orientés sur le mystique et les idées anti-religieuses, nous pouvons en être quasiment sûrs. Ce qui confirme mes soupçons que le roman de Thomas Mann disposé ostensiblement sur le bureau d'August Derleth n'est pas un hasard. Pour la note comique, ils vous donnent des indices en pensant que vous n'en tirerez aucune conclusion. 
 
Après avoir démasqué Lovecraft, je terminerai par quelques considérations sur la science-fiction en général. J'ai déjà précisé que la globalité de ce genre littéraire apparaît comme un projet du Renseignement. Il faudrait plusieurs articles pour faire la lumière sur tous les grands auteurs de science-fiction, mais je peux faire d'une pierre trois coups avec cette photo :

C'est Robert Heinlein, Lyon Sprague de Camp et Isaac Asimov (à droite) à la base aéronavale expérimentale de Philadelphie en 1944. Heinlein et Asimov sont avec Arthur C. Clarkeles "trois grands" de la science-fiction. (souvenez-vous que Lovecraft était un Lyons et un Clark.) De Camp était aussi un auteur connu. Nous trouvons immédiatement trois auteurs de science-fiction renommés qui sortent d'une unité militaire "expérimentale". Asimov, qui était juif, fut approché plus tard par la DARPA pour travailler sur le projet américain de protection des missiles. Les trois hommes figurant ci-dessus étaient en fait des scientifiques. De Camp est allé à l'Institut de Technologie de Californie, où son camarade de chambre, John Drury Clarksera auteur de science-fiction et scientifique travaillant sur la propulsion des fusées. Quelles probabilités avons-nous que tous ces écrivains se connaissentavant de devenir connus ? Ou qu'ils soient tous dans l'armée ? Ou qu'ils soient tous scientifiques ? Nous lisons sur la page wiki de John Clark [C'est moi qui souligne] :
Amateur de magazines bon marché de science-fiction et de fantastique, Clark se lia d'amitié avec plusieurs personnalités qui étaient ou allaient devenir auteurs dans ces deux domaines, comme P. Schuyler Miller, Fletcher Pratt et L. Ron Hubbard.
Hubbard sortait aussi de l'US Navy et, bien sûr, devint le fondateur de la Scientologie, une autre religion bidon. Étonnant le nombre de fausses religions que nous avons réussi à sortir dans ce seul article, n'est-ce pas ? Mais notez le nom Schuyler, qui nous rappelle le mystique allemand Alfred Schuler, que nous avons rencontré plus tôt. Pour votre information, les Schuler étaient une famille néerlandaise renommée de New-York et du New Jersey dont les descendants comportent plusieurs hommes d'affaire et politiciens célèbres, tels les Hamilton, Kennedy, Roosevelt et Bush. 
 
De l'autre côté de l'Atlantique, Arthur C. Clarke sortait aussi de l'armée, il avait servi dans la Royal Air Force. Il occupa ensuite une place au conseil d'administration de la National Space Society, "organisation de promotion spatiale" fondée par Wernher von Braun [qui compte Tom Cruise et Tom Hanks dans ses rangs]. Von Braun était ingénieur en aérospatial pendant la seconde guerre mondiale, mais comme de nombreux scientifiques nazis, il œuvraaussi pour le Renseignement américain, participant au développement de missiles balistiques pour l'armée américaine et il travailla ensuite pour la NASA. Il est aujourd'hui admis que Clarke était homosexuel. 
 
Pris tous ensemble, nous commençons à avoir une image claire de ce qu'il y avait réellement derrière durantl'âge d'or de la science-fiction. Plusieurs (ou tous) ces personnages de premier plan étaient homosexuels, juifs ou les deux et en lien avec 1) de fausses religions, 2) le sionisme/nazisme, et 3) le complexe armée/Renseignement. Avec cet éclairage, nous avons la nette impression que la science-fiction n'était qu'une sous-branche de plusieurs autres projets du 20ème siècle, dont le but commun était le contrôle et la destruction de l'art, de la littérature et de la science par les gouvernants du monde.

Cela veut-il dire que vous ne pouvez pas apprécier la science-fiction ? Pas du tout, et j'admetsmême qu'il existe de la science-fiction bien écrite. Mais comme pour la plupart des œuvres rédigées au siècle dernier, vous devez lire avec discernement. La majeure partie est une perte de temps de toutes façons et c'est le cas aussi de toutle matériel récent. Je viens de finir la lecture de The Three-Body Problem, de Liu Cixin, qui a reçu des prix en 2014 et 2015. Avec de telles récompenses, on s'attend à quelque chose de valable. Mais non, comme pour l'art, la littérature et les films fortement médiatisés de nos jours, The Three-Body Problemest une parfaite camelote. Pendant l'âge d'or de la science-fiction, il y avait au moins une intéressante ébauche de personnages et ladescription d'autres planètes et cultures qui nous apprenaient quelque chose sur notre propre expérience humaine. The Three-Body Problemne contient rien de tout cela – ce n'est qu'une flagrante agitprop présentant des projets et des idées malsaines comme uncharabia quantique, des accélérateurs de particules, l'existence d'extra-terrestres, l'égalité totale animaux-plantes-humains("communisme pan-species") et la nocivité de toutes les religions centrées sur l'homme, tellele christianisme. L'un des personnages lâche le morceau pour les lecteurs quand il décrit la stratégie de l'Organisation Earth-Trisolaris :
Tout ce qui arrive est coordonné par quelqu'un en coulisse dont le seul but est de ruiner complètement la recherche scientifique… Le but premier est de désorienter vos idées jusqu'à ce que vous deveniez encore plus stupides que les gens ordinaires.
Si vous pensez que les gars de cette organisation sont les méchants, détrompez-vous. Ils sont supposés être les gentils. Ce sont eux qui tentent de détruire la vraie science et de déboussoler les masses pour accomplir leursobjectifs.

L'auteur passe presque tout son temps dans la postface à raconter qu'il croit fermement aux extra-terrestres et que "nous devrions être toujours vigilants" concernant une invasion imminente. Le Département de la Défense [D.O.D] essaie-t-il peut-être de piocher un peu plus dans les fonds publics pour créer un nouveau département ? Ils pourraient le nommer Département de Défense Extra-terrestre, ou D.D.E en abrégé. Liu se dévoile encore une fois – dévoile plutôt legenre science-fiction dans son intégralité – quand il écrit : 
Le miracle de la science-fiction est qu'elle peut, dans le cadre particulier d'un monde hypothétique, changer ce qui dans notre réalité est perverti et ténébreux en quelque chose de vertueux et lumineux, et vice versa.
Liu le voit comme une bonne chose. En quoi l'est-ce ? Toutes les sociétés stables qui valorisent la vie et la liberté des hommes doivent avoir une compréhension claire, constante et commune de ce qui est bien et mal. Cette compréhension commune s'accomplit, entre autres choses, par l'art, la narration et la maîtrise scientifique de l'ordre naturel. Ces sortes de morale stable et de fondement scientifique sont exactement ce que les crypto-gouvernants veulent détruire, parce que cela nuit à leurs profits. Une société instable, dans la confusion et divisée génère bien plus de profit.

[Miles : David et Leaf n'ont pas eu le temps de prouver que Lovecraft a simulé sa mort, mais nous pouvons le supposer au vu des statistiques. Nous avons aussi la numérologie. Il serait mort le 15 mars, le jour des Ides de Mars. Le jour où serait mort César. Que se passait-il aux Ides de Mars à Rome ? Le grand prêtre de Jupiter conduisait le mouton des Ides le long de la route sacrée menant à la citadelle, où il était sacrifié rituellement. Je pense que vous voyez l'analogie. Par ailleurs, Lovecraft est mort à 46 ans, l'un des nombres favoris du Renseignement. Un autre indice nous est donné par Wiki : 
En 1957, Floyd C. Gale de Galaxy Science Fiction disait que "comme R. E. Howard, Lovecraft continue, semble-t-il, d'exister éternellement ; les deux décennies depuis leurs morts n'existent pas. Ils semblent en tout cas plus prolifiques que jamais. Avec de Camp, Nyberg et Derleth dénichant avec avidité le moindre fragment de leurs écrits pour les publier sous forme de recueils, leurs carrières posthumes peuvent n'avoir jamais de fin."
C'est presque comme s'il n'était jamais mort. Les écrivains-agents du Renseignement ne meurent jamais : leurs œuvres sont simplement réécrites par de nouveaux comités. Et comme pour F. Scott Fitzgerald, nous pouvons supposer qu'ils continueront à trouver de nouveaux manuscrits dès que cela devient nécessaire. Ces écrivains célèbres ont apparemment passé la moitié de leur temps à planquer des manuscrits cachés dans des bibliothèques comme Yale, Harvard, Oxford ou Berkeley, ce qui est, on doit l'admettre, bien commode.

Pendant que je suis là, je vous encourage à noter l'étonnante longueur de la page wiki [en anglais évidemment] sur Lovecraft. Elle est interminable, avec 184 notes de bas de page et 18 liens de lectures complémentaires. La page sur Shakespeare n'est pas aussi longue. Elle a plus de notes de bas de page, mais bien moins de mots au total. Seul un tiers de la page est biographique : les deux autres tiers se composent de paragraphes sur l'appréciation, les thèmes, influences, collections, copyright etc. La page fait penser à un cours pour collégiens dont le sujet est l'idole Lovecraft et ses hauts faits. Malgré la longueur de la page, elle contient quand même de gros vides, le plus important se situant entre 1926 et 1933.

De toutes manières, quelqu'un essaie très fort de vous fourguer Lovecraft comme un écrivain important et intéressant – ce qu'il n'était pas. Il fut l'un des plus évidents agents du Renseignement – à mettre dans le même panier que Crowley et Gardner. Donc, si à l'avenir quelqu'un commence à vous parler sérieusement de Lovecraft, passez vite votre chemin et ne regardez pas en arrière : vous venez de croiser un agent ou un crétin. Probablement le premier mentionné]
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De la science-fiction en général et de H.P. Lovecraft en particulier (1/2)

Miles Mathis a publié sur son site le travail de deux auteurs invités qui viennent décortiquer pour nous la vie et les origines de cet (aujourd'hui) célèbre auteur de science-fiction. Ils nous montrent aussi que ce genre littéraire n'est pas aussi anodin qu'il n'y parait (en particulier dans la deuxième partie). Pour vous rafraichir la mémoire sur Lovecraft, voici un LIEN vers quelques-uns de ses livres les plus connus.

HP Lovecraft



Par David Kasady et Leaf Garrit
Traduit par Apolline
Le miracle de la science-fiction est qu'elle peut, dans le cadre particulier d'un monde hypothétique, changer ce qui dans notre réalité est perverti et ténébreux en quelque chose de vertueux et lumineux, et vice versa.
- Liu Cixin

Je faisais des recherches sur Lovecraft bien avant la fusillade truquée à l'école de Santa Fe [18 mai 2018]. Au cas où vous l'auriez manqué, les médias ont rapporté que le "tireur" de 17 ans, Dimitrios Pagourtzis, portait épinglé sur son trench-coat l'emblème "Cthulhu". Cette créature est l'un des dieux-monstres les plus connus de l'importante mythologie "lovecraftienne". Ce n'est pas un détail anodin, car nous allons voir que Lovecraft faisait partie des mêmes familles gouvernantes déjà rencontrées à maintes reprises. L'emblème Cthulhu était pour ces familles le symbole qui désignait l'événement de Santa Fe comme le projet en cours.

Vous pourriez dès le départ contester mon allégation sur le fait que Lovecraft était "l'un d'entre eux" en rétorquant que la fiction de Lovecraft était totalement ignorée de son vivant et qu'il est mort pauvre et dans un relatif anonymat. Tout d'abord, il n'est pas mort pauvre ; il est admis qu'il venait d'une famille très riche qui prétendait avoir perdu sa fortune – histoire déjà entendue de nombreuses fois de la part de ces crypto-gouvernants. C'est juste leur manière à eux de cacher que tous les gens célèbres qui ont réussi le doivent à leur argent et qu'ils continuent de s'enrichir. Deuxièmement, il était ignoré de son vivant car il le méritait. Son écriture est guindée, non naturelle et dénuée de tout sentiment avec des personnages qui n'ont aucune histoire. On n'y trouve qu'une flopée de fantoches confrontés à des conceptions foireuses de terreurs métaphysiques et qui finissent par devenir fous. Voilà le style de ses nouvelles et je le sais parce que j'en ai lu la plupart.

Mais surtout, bien qu'ignoré toute sa vie et le méritant toujours, il est surprenant qu'on lui fasse une promotion posthume. Wikipédia nous dit même qu'il "est considéré aujourd'hui comme l'auteur de son genre le plus important du 20ème siècle". Être "considéré" comme important est l'une des choses où la vérité et la perception de la vérité sont virtuellement identiques, ce qui arrange bien les promoteurs de Lovecraft. S'ils continuent de le présenter comme un auteur important, il finira par l'être, mais uniquement parce qu'on nous le ressasse. Ce n'est qu'une autre manière de nous embrouiller l'esprit.
Lovecraft a reçu une consécration avec un film récent, que Miles a d'ailleurs analysé, et d'une certaine façon cet article-ci complète le sien. Je veux parler du Prometheus*de Ridley Scott, largement inspiré de "At the mountains of madness" [livre de 1932, traduit en français sous le titre : "Les montagnes hallucinées"].

* Sur le BBB figure déjà un décodage différent de ce film par Vigilant Citizen (voir ICI et ICI)

L'intrigue du film suit le récit de Lovecraft de si près qu'on pourrait même dire qu'elle se base dessus. Les scénaristes n'ont fait que recycler un peu d'intox du Renseignement pour créer une nouvelle mouture. Les montagnes hallucinées est l'un des contes lovecraftiens les plus agréables à lire, ce qui ne veut pas dire qu'il ne contient pas la propagande habituelle et l'embrouillage de l'esprit. J'emprunte quelques phrases de Miles extraites de sa propre déconstruction de Prometheus, qui sont également applicables au matériel de départ :
Mais ce qui en fait un film vraiment perturbant à la manière de l'agitprop [agitation et propagande] , c'est sa thèse majeure, qui est bien plus qu'une suggestion éphémère. Cette thèse est que nous sommes des monstres parce que nos créateurs sont un peu plus que des monstres eux-mêmes. Scott nous emmène dans la galaxie rencontrer notre Créateuret il s'avère être un géant chauve aux muscles hypertrophiés, qui ne daignera répondre à aucune question. Comme "réponse" aux grandes questions soulevées par les intervenants du film, nous obtenons une immédiate décapitation et plusieurs membres de l'équipage battus à mort. Dieu se révèle un cyclope à la technologie d'avant-garde, concocté par un Ray Harryhausen [créateur d'effets spéciaux pour le cinéma], muet comme une carpe et aussi dénué de compassion qu'un ver de terre. 

Remplaçons Scott par Lovecraft et nous avons la même chose : un univers finalement vide de sens, de moralité ou d'amour.



Le genre horreur/science-fiction peut se voir comme un précurseur de l'Opération Chaos, car chaos et peur ont toujours été les objectifs primaires de la science-fiction. C'est parfaitement évident dans les écrits de Lovecraft. L'objectif d'ensemble de son mythe Cthulhu est de montrer que l'univers est au bout du compte irrationnel et gouverné par d'incompréhensibles monstres qui existent dans d'autres dimensions et qui sont, au mieux, ambivalents envers les humains qu'ils ont créés. En comprenant que ces terrifiantes entités cosmiques conduisent l'esprit des humains vers la folie, il vaut mieux ne pas se poser de questions ou bien prétexter qu'il existe une vérité ultime. Bien sûr, on croit vraiment qu'une telle chose rendrait la vie presque impossible, du moins sans une sérieuse dose d'anti-dépresseurs et beaucoup de confort matériel pour distraire et calmer l'esprit. Et c'est exactement ce que veulent les gouvernants. Ils veulent nous empêcher de nous poser les vraies questions sur le fonctionnement du monde, sinon nous découvririons qu'il est en fait dirigé par des monstres qui sont totalement ambivalents envers la race humaine. Sauf que ces monstres ne viennent pas de dimensions supérieures, avec des tentacules dégoulinant de bave. Ce ne sont que d'autres humains à l'esprit assez malade pour inventer des créatures aussi repoussantes.

Mais vous pourriez dire que tout cela ne fait pas de Lovecraft l'un des leurs. Il pourrait n'être à ce stade qu'un jobard utile ou simplement un minable à l'esprit profondément dérangé. Il existe après tout une foule de minables dérangés dans le monde. Mais un aperçu de la vie de Lovecraft dissipe cette notion. Pour démarrer, il est utile d'examiner ses initiales. H.P. signifie Howard Phillips. Ce ne sont pas des prénoms, puisque Phillips est au pluriel. Ce sont les noms de deux familles, ce qui veut dire que nous avons déjà deux signaux d'alarme majeurs. Les Howard et les Phillips sont deux familles de haute noblesse. En jetant un rapide coup d’œil sur la généalogie de H.P., nous découvrons qu'il n'est pas seulement un Howard et un Phillips, mais aussi un Lyons, Morse, Ball et Pierce. Encore d'autres signaux d'alarme.

Étudions Phillips, qui était le nom de jeune fille de sa mère. La lignée Phillips de Lovecraft remonte-t-elle jusqu'aux fameux Philips hollandais de Philips Electronique ? Geni.com nous ramène à une Johane Houghton Phillips dont le mari est répertorié comme un "Phillips" de Londres. C'est donc une impasse. Mais si on suit les ancêtres de Johane par son fils Christopher, on trouve une autre Houghton – Dyna Phillips Houghton. Elle serait une distante tante/cousine de Lovecraft. J'ai cherché son nom sur Google et découvert ce message sur un forum d'Ancestry.com disant que le père de Dyna, Zerubabel Phillips, n'aurait probablement pas eu d'enfant et que Dyna était vraiment une Phillipse/Felypsen et qu'elle était hollandaise. Ce qui nous ferait penser que Dyna n'avait pas de lien avec Johane Phillips, l'ancêtre de Lovecraft, sauf qu'elle s'est mariée à un Houghton. Si ce sont les mêmes Houghton, il y a de bonnes chances que les Phillips soient aussi les mêmes Phillips. Ce qui est le cas. Le beau-frère de Dyna s'appelait Sir Gilbert Houghton, 2ème baronnet. Le père de Johane est répertorié sur Geni.com en tant qu'un "Houghton" du Lancashire en Angleterre. Dyna et Johane sont donc reliées aux mêmes Houghton, qui sont baronnets. Il tombe alors sous le sens qu'elles sont reliées aux mêmes Phillips et que comme Geni.com nous égare dans la généalogie de Dyna vers les mauvais Phillips, ils font la même chose avec Johane. (et devinez qui détourne notre attention sur Geni.com ? Notre vieille amie Erica "la déconnectrice" Howton. Howton = Houghton. Elle est l'une des plus actives "curatrices" de Geni.)

Tout cela pour dire que le "P" du H.P. Lovecraft se réfère aux célèbres Philips juifs néerlandais, parents de Karl Marx. Lovecraft était donc juif. Cela veut dire aussi que Lovecraft était un descendant direct des baronnets Houghton. Ces Houghton sont reliés aux Stuart, Cotton, Molyneux, Astonet Wingfield. Gardez ce dernier nom dans un coin de votre tête, nous allons le retrouver plus loin.

Le grand-père maternel de Lovecraft était Whipple Van BurenPhillips et sa tante maternelle épousa un Franklin Chase Clark. Wow, trois gros indices pour le prix d'un. Sur hplovecraft.com, nous lisons que Whipple "était très actif dans la franc-maçonnerie. Whipple Phillips possédait la majorité des terres à et autour de Greene, Rhode Island et il y fonda la Ionic Lodge n°28 en 1870". La même page web prend le temps pour une quelconque raison de nier catégoriquement la théorie que H.P. Lovecraft était homosexuel, fournissant comme preuve le fait que Sonia Greene, sa femme pendant deux ans, disait qu'il était un "amant acceptablement excellent". De qui se moque-t-on ? Aucune personne réelle dans une relation réelle ne dirait de son amant qu'il est "acceptablement excellent" au lit. Au vu de cette stupide phrase, Sonia n'était probablement qu'une façade pour cacher l'homosexualité de Lovecraft. Autre chose intéressante, son premier mari était un Greene et le grand-père Whipple possédait la plupart des terres autour de Greene, Rhode Island. Coïncidence ? Décidez par vous-même.

Sonia a dit plus tard que la mère de Lovecraft était une "femme ne-me-touchez-pas", et nous pouvons supposer que Sonia était pareille – bien qu'elle implique que la mère était frigide, alors que Sonia était elle-même très probablement lesbienne, en couple avec Lovecraft pour des raisons de relations publiques. Un mariage à la Hollywood, en d'autres mots. Il est admis qu'ils vivaient chacun de leur côté dès le départ et elle le quitta en 1933. Notez la date. Leur relation est pleine de balises numérologiques, car ils se seraient mariés le 3 mars, ce qui fait 3/3. On nous dit que Lovecraft n'a jamais rempli les papiers du divorce et qu'elle ne le savait pas. D'accord. Alors ils n'ont jamais légalement divorcé. Ont-ils été au moins légalement mariés ?

Concernant Sonia, native de Russie ou d'Ukraine, elle émigra ensuite aux US. Elle est née Sonia Haft Shafirkin, fille de Simyon et Racille Shafirkin. "On sait qu'elle venait d'une famille juive", comme l'admet Wikipédia. C'est intéressant, car on nous dit que Lovecraft était anti-sémite. Lovecraft nous l'apprend en fait lui-même quand il se remémore son enfance dans le quartier juif de Providence :
Mais Hope Street [collège]est assez proche de 'North End' pour avoir une présence juive considérable. C'est là qu'a pris forme mon aversion indéracinable pour la race sémite. Les Juifs étaient brillants en classe – ils brillaient par leur côté calculateur et leurs machinations – mais leurs idéaux étaient sordides et leurs manières grossières. Il n'a fallu que quelques jours passés à Hope Street pour qu'on sache que j'étais anti-sémite.
D'abord, je parie que vous ignoriez que Providence avait un quartier juif. En fait, Rhode Island a une longue histoire de colonies juives remontant aux années 1600, comme le détaille un article publié par l'association historique juive de Rhode Island. Ensuite, nous devrions nous poser cette question : si Lovecraft a grandi dans un quartier juif, a fréquenté un collège juif et épousé une juive, est-il possible qu'il soit juif aussi ? (Nous avons déjà établi qu'il l'était). Troisièmement, étant anti-sémite, Lovecraft dépeint les Juifs sous un jour subtilement positif, n'est-ce pas ? Et se vanter d'être anti-sémite depuis l'enfance finit par le rendre quelque peu pitoyable. Quatrièmement, pensez-vous vraiment que Lovecraft une fois adulte serait si franc et si fier de son anti-sémitisme alors que déferlait une vague d'anti-sémitisme dans toute l'Europe ? En particulier dans un pays furieusement pro-sémite ?

Puis nous lisons ceci sur la page Lovecraft de wiki :
Le meilleur ami de Lovecraft [s'appelait]Samuel Loveman. Loveman était juif, mais n'était pas au courant de l'attitude anti-sémite de Lovecraft. À l'inverse, on a suggéré que Lovecraft, qui détestait mentionner tout ce qui touchait à la sexualité, ignorait que Loveman et certains de ses amis étaient homosexuels.
Il faut en rire. Auriez-vous des amis intimes, a fortiori plusieurs amis, dont l'orientation sexuelle reste dans le vague ? Mais en même temps, on ne nous explique pas du tout pourquoi Lovecraft était l'ami intime d'un Juif s'il était anti-sémite. Cela a encore moins de sens d'avoir un Juif ami d'un anti-sémite. Ils n'étaient semble-t-il pas si intimes qu'on le dit. C'est soit cela, soit on nous ment. Une lecture plus logique est que Loveman et Lovecraft étaient tous deux homosexuels, tous deux juifs et qu'ils le savaient tous deux. C'est une explication bien plus simple, d'accord ? Ce qui expliquerait aussi pourquoi Lovecraft a réagi en épousant une juive. S'il(s) voulai(en)t nous faire croire que Lovecraft était un hétérosexuel anti-sémite, ils n'auraient pas dû choisir une femme juive pour lui servir de façade.

Il n'y a que deux photos de Sonia et H.P. ensemble, toutes deux prises le 5 juillet 1921. Voici l'une d'elles :


Elle veut montrer une photo de couple, mais elle a été prise quelques mois seulement après leur rencontre. Il n'existe aucune photo de mariage, ce qui est très étrange. Il faut faire des recherches poussées pour trouver l'original de la photo ci-dessus, qui révèle que ce n'est pas du tout une photo de couple :


La manière de se tenir de Sonia et de l'homme à sa gauche font davantage penser à un couple qu'elle et Lovecraft. Vous noterez aussi que l'arrière-plan de la première photo a été changé pour une certaine raison. L'homme de gauche est Reinhart Kleiner. C'est un nom juif. De nouveau, pourquoi un Lovecraft anti-sémite fréquente-t-il autant de Juifs ? Plusieurs photos ont été prises ce jour-là, y compris celles avec le journaliste William J. Dowdell :


Maintenant, celles-là ressemblent plus à des photos de couples, n'est-ce pas ?

[Miles : la première photo de Lovecraft avec sa femme est truquée. Lovecraft y a été collé. Son visage est éclairé différemment des autres et son cou rentre dans sa chemise de manière peu convaincante. Pendant que je suis là, laissez-moi souligner quelque chose d'étrange. Notez le nom Dowdell. Si vous suivez mes recherches, dites-moi si ce nom vous semble familier. Vous l'avez déjà vu. Êtes-vous prêt? L'un des commentaires négatifs sur mon premier livre scientifique venait d'une femme nommée Dowdall. Je l'ai accusée de poster sous un faux nom – une variante de "Doubt-all" [doute de tout] – et j'ai reçu peu après un email m'informant que c'était son vrai nom. Nous revoici plusieurs années plus tard et avons-nous fait un nouveau lien ? Qui sait?]


Comme un fait exprès, voici une nouvelle confirmation que l'histoire anti-sémite est une farce. Un autre ami intime de Lovecraft s'appelait James Morton. Il était président de la Société Théosophique de Boston en 1895. Morton était farouchement opposé au racisme, parcourant le pays en faisant des conférences sur des sujets comme la discrimination envers les rouquins et l'antisémitisme en Russie. Alors pourquoi était-il un ami proche de Lovecraft, ardent raciste ? Morton était un adepte du Bahaïsme, une fausse religion créée pour discréditer la religion en général ; Morton reconnaissait lui-même qu'il était athée, tout en étant bahaïste. Lovecraft était aussi le "nègre" d'Harry Houdini, alias Erik Weisz, juif et fils de rabbin.

Un autre ami intime de H.P., et son exécuteur testamentaire littéraire, se nommait Robert Barlow. Devinez quoi ? Il était aussi homosexuel. H.P. avait-il des amis qui ne soient pashomosexuels ? Les hétéros n'ont pas autant d'amis homosexuels. Et s'ils en ont, ils savent qu'ils le sont. Sommes-nous supposés croire que H.P. ignorait que 90 % de ses amis étaient homosexuels ? Robert Barlow était directeur du département d'anthropologie au Collège de Mexico, où il donnait des cours à William S. Burroughs. Miles a révélé que Burroughs était un agent du Renseignement dans son article sur la "Beat generation", il n'est donc pas surprenant que l'histoire de Burroughs ayant été l'un des étudiants de Barlow n'ait aucun sens. Burroughs partit pour Mexico en 1949 pour échapper à ses soucis financiers et juridiques, nous dit-on. Mais il décide de s'inscrire au Collège de Mexico pour suivre des cours d'anthropologie, juste pour s'amuser ? Si on a des problèmes financiers, gâche-t-on le peu d'argent qu'on possède pour des cours d'anthropologie dans le collège local ? Burroughs avait 35 ans en 1949, ayant dépassé l'âge de l'étudiant-type. Encore plus étrange, est le fait que Burroughs ait quatre ans de plus que Barlow. Donc un Barlow de 31 ans est devenu directeur du département d'anthropologie du collège de Mexico et a donné des cours à un Burroughs de 35 ans ? On nous dit que Barlow a fait aussi un important travail archéologique à Mexico. L'archéologie a souvent été une couverture pour les agents du Renseignement, je présume donc que Burroughs et Barlow étaient tous deux affectés au même projet du Renseignement à cette époque. Pour preuve supplémentaire, le père de Barlow était le lieutenant-colonel Everett Darius Barlow et Robert passa la plus grande partie de sa jeunesse à Fort Benning dans l'état de Géorgie. Wikipédia dit que des ennuis financiers obligèrent la famille Barlow à déménager, entre autres à Kansas City, DeLand et Washington D.C. Tous ces lieux sont des foyers de l'armée, sièges de plusieurs bases et administrations militaires. Le lieutenant-colonel Barlow n'a jamais été congédié et n'a jamais eu de problèmes financiers ; il a poursuivi sa carrière dans l'armée et son fils Robert a été finalement recruté par le Renseignement grâce aux relations de son père. Robert est allé à l'Institut d'Art de Kansas City, une école d'espions mise en place pour détruire l'art et la littérature véritables en encourageant l'art et la littérature de pacotille. L'une des membres de son université s'appelait Elaine de Kooning, épouse du célèbre artiste moderne Willem de Kooning. Il n'est pas précisé quel était le moyen d'expression artistique de Robert, même s'il a été connu plus tard comme un "poète d'avant-garde". Avant-garde n'est qu'une tournure sophistiquée synonyme d'absence de talent. Robert reçut en 1944 une bourse d'études de la fondation Rockefeller et une bourse Guggenheim en 1946 – une autre preuve de la même chose. Ces bourses ont toujours financé et encouragé une érudition, des sciences et un art contrefaits.

C'est une photo de Barlow et de Lovecraft, vers 1935. Lovecraft (à l'extrême-gauche) aurait 45 ans et Barlow (deuxième à gauche) 17. C'est plus que suspect d'avoir quelqu'un de 45 ans qui fréquente quelqu'un de 17 ans, ne trouvez-vous pas ? Surtout que Barlow fait plus jeune que son âge. Il a plus l'air d'avoir 14 ans sur cette photo. Ce n'est pas comme si Lovecraft était le mentor de Barlow ; ils étaient des amis proches et Lovecraft a nommé Barlow pour exécuter ses volontés. Lovecraft est mort à 47 ans, deux ans après que cette photo soit prise, ce qui veut dire qu'il a choisi quelqu'un de 19 ans comme exécuteur. Encore une fois, cela n'a aucun sens. L'intégralité de la relation entre Lovecraft et Barlow semble douteuse, surtout sachant qu'ils étaient tous deux homosexuels.

Tout cela pour dire qu'en quelques clics, j'ai découvert que Lovecraft était un Juif homosexuel, qui se prétendait farouche anti-sémite. Quelle surprise. Il ne nous reste plus qu'à savoir comment il a maquillé sa mort.

Penchons-nous quelques instants sur Sonia, l'épouse de Lovecraft, car c'est un personnage intéressant à part entière. Elle a grandi à Liverpool, qui se trouve dans le Lancashire – pays des ancêtres de Lovecraft (baron Houghton). Elle y a fréquenté l'école du baron Maurice de Hirsch, école fondée par ce riche financier juif spécialement pour "la juiverie européenne opprimée". Ce baron était également connu pour avoir fondé l'Association de la Colonisation Juive le 11 septembre 1891. Son but était de faciliter l'émigration des Juifs d'Europe de l'est vers des terres agricoles acquises par Hirsch en Amérique, au Canada, en Argentine et au Brésil. Une colonie se trouvait à Ellington dans le Connecticut, à une heure et demie environ à l'ouest de Providence.

Sonia partit en Amérique en 1892, un an après la fondation de l'Association. La page wiki de Sonia dit que "Sonia Greene faisait partie de la classe moyenne et menait une vie autonome, chose inhabituelle pour les femmes de l'époque". Aucune indication sur la manière dont elle le devint ni où elle a trouvé l'argent pour financer par la suite plusieurs fanzines [magazines pour fans] de science-fiction. Il est bon de savoir que sa mère épousa en 1892 un homme du nom de Samuel Morris, ce qui incita Sonia à partir aux US pour vivre avec sa mère et son nouveau beau-père. Ce Morris n'apparaît pas dans la généalogie de Sonia, ce qui est un indice en soi. Il était très probablement le descendant des baronnets Morris, en particulier Robert Morris, capitaliste de copinage et financier de la Révolution Américaine, qui venait de… Liverpool. (Lisez l'article de Miles sur Benjamin Franklin pour en savoir plus sur Morris.) Morris est un nom juif très commun, c'est une anglicisation de Moritz. En fait, nous venons d'en voir un – le baron Maurice de Hirsch s'appelait en réalité Moritz. Je dois aussi souligner que Lovecraft était aussi un Morse, qui est une variante de Morris/Moritz. Sonia était donc une probable cousine de Lovecraft, ce qui explique pourquoi elle a été choisie comme sa façade. Elle pouvait également être reliée au baron de Hirsch par son beau-père.

Une dernière note sur Sonia. Sa fille d'un premier mariage se nommait Carol, et elle épousa John Weld. John était journaliste au New York Herald Tribune, au New York American et au New York World. Il écrivait aussi des scénarios pour Columbia et Universal et fut directeur de publications pour Ford Motors. C'était donc un homme de la presse, un magnat de la publicité et un écrivain pour Hollywood. Pas suspect pour un sou. John était ami avec des personnes du genre de William Randolph Hearst, Clark Gable, FDR [Roosevelt], Charlie Chaplin et James Joyce.

Retournons à la généalogie de Lovecraft. Il est également relié aux Clemen/Clement. Ce sont les mêmes Clement de Virginie, d'où est issu Mark Twain, leur ancêtre commun étant le capitaine John Francis Clement de Surry en Virginie. Ce qui fait de Lovecraft et Twain des cousins éloignés. Je suis apparemment la première personne à découvrir cette relation. (Pour le contexte, consultez l'article de Miles sur Twain.) Il existe une autre relation entre eux car leurs ancêtres incluent les Rathbone. Ce nom nous ramène aux faux assassinat de Lincoln – rappelez-vous qu'Heny Reed Rathbone, officier de l'armée américaine, aurait tenté de stopper la fuite de John Wilkes Booth. Malheureusement pour ce conte, Miles a montré que Booth et Rathbone avaient des liens très proches avecMary Todd Lincoln.

La lignée directe de Lovecraft remonte à Sir Geoffrey Clement II, originaire de l'Oxfordshire, fils de Jeremiah Clement et d'Agnès WebsterClement. Selon sa page sur geni.com, c'était un "actionnaire de la London Virginia Company, qui établit une colonie à Jamestown en Virginie", où il émigra aux environs de 1610. Qu'était la London Virginia Company ? Je suis heureux que vous posiez la question :
En 1606, le capitaine Barthélemy Gosnold obtint du roi Jacques Ier une charte pour deux compagnies. La première, la London Virginia Company ou London Company, couvrait ce qu'on nomme aujourd'hui le Maryland, la Virginie et la Caroline, entre les latitudes 34° et 41° Nord. Les principaux bailleurs de fonds étaient Sir Thomas Gates, Sir George Somers, Edward Wingfield et Richard Hakluyt. La seconde Compagnie, les Aventuriers de Plymouth, fut autorisée à s'installer jusqu'au 45ème degré de latitude nord, qui englobait ce qui est aujourd'hui la Pennsylvanie, le New Jersey, New York et la Nouvelle-Angleterre. La Compagnie finança tous les coûts d'établissement de ces colonies et en retour obtint le contrôle sur toutes les terres et les ressources des lieux, à charge pour les colons de travailler pour la compagnie.
 Le premier dirigeant de la Compagnie de Virginie en Angleterre était son trésorier, Sir Thomas Smythe, qui mit au point la charte de 1609. Il était depuis 1603 gouverneur de l'East India Companyet il le resta presque sans interruption jusqu'en 1620.
Dans le cadre d'une campagne de publicité massive, Wingfield, Gosnold et quelques autres, firent circuler dans toute l'Angleterre des tracts, des affiches, des annonces et des placards afin de susciter l'intérêt d'investisseurs pour le Nouveau Monde. Les actionnaires pouvaient acheter des parts individuellement ou en groupes. Il y eut presque 1700 personnes à acheter des actions, dont des hommes d'occupations et de classes diverses, des femmes fortunées et des représentants d'institutions, des guildes et des cités. Les investisseurs, dénommés "aventuriers", achetaient des actions pour aider à financer les coûts d'installation dans les colonies d'outre-mer.
Je ne me suis jamais réellement penché sur la Compagnie de Virginie avant, eh bien, cela confirme pas mal de soupçons. Envisagez les implications – la première colonie d'Amérique n'a pas été établie au nom d'une liberté religieuse ou politique, ni comme avant-poste du gouvernement anglais. C'était une affaire commerciale, financée par une compagnie privée à but lucratif aux actionnaires fortunés (une seule action coûtait le salaire d'une année). Ce ne fut pas financé par le gouvernement anglais. On nous dit que le gouvernement anglais en a finalement pris le contrôle, mais presque tousles gouvernements européens étaient déjà à l'époque sous le contrôle de richissimes banquiers crypto-juifs et de marchands, qui s'arrangèrent pour que tous les postes politiques importants soient occupés par des sous-fifres aux ordresou pardes membres de leurspropresfamilles. Les défenseurs du capitalisme veulent que vous ayez peur d'un gouvernement qui prend le contrôle des grandes entreprises privéesalors qu'en réalité ce sont ces grands patrons qui contrôlent le gouvernement et qui le font depuis l'époque tout dumoins de la Compagnie Londres Virginie. C'est la définition même du fascisme et sonmodèle, opérant sous couvert d'uncapitalisme "de libre-marché". 

À suivre... 
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La saga Citroën


Bien sûr Vexman n'a pas le style percutant de Mathis, je rappelle qu'il est Slovène et qu'il rédige donc ses articles en anglais. Dans sa série des "profiteurs de guerre" dans l'industrie automobile, après Renault et avant Volkswagen, il nous raconte la saga Citroën.


Voici un nouveau volet dans la série des "profiteurs de guerre" de l'industrie automobile.

André-Gustave Citroën : histoire de la famille Limoenman

Par Vexman
Traduit par Apolline

L'intéressante histoire de la marque de voiture Citroën démarre avec André-Gustave Citroën à la fin du 19ème siècle.
André-Gustave Citroën, né le 5 février 1878, est le dernier d'une famille juive de cinq enfants *. Son père s'appelait Lévie Barend Citroen et sa mère Masza Amalia Kleinmann. Lévie était diamantaire et sa riche famille l'envoya à Varsovie pour gérer les projets d'expansion de l'affaire et il y fit la connaissance de Masza, sa future femme. Il l'épousa et ils vécurent un temps à Varsovie. La famille Citroën vint s'installer à Paris en 1873 et c'est à ce moment-là que le nom de famille prit sa forme finale mondialement reconnue, Citroen devenant Citroën. Lévie, le père d'André, se suicida en 1884, ce fut donc sa mère qui éleva André et les aînés, reprenant le commerce de diamants et de perles fines. Après cette tragédie, la famille déménagea au 62 rue La Fayette, où les enfants reçurent une éducation totalement française, les faisant ainsi "se sentir citoyens français de plein droit".

* Fernande (1874-1963), une des soeurs aînées d'André, a épousé Alfred Lindon (né Abner Lindenbaum). L'acteur Vincent Lindon en est le descendant.
 
Sur "Wickedpédia" [Vexman fait le jeu de mot en remplaçant Wiki par "Wicked" qui signifie malfaisant], on veut nous faire croire que le grand-père d'André était marchand de fruits et légumes, ce qui expliquerait le changement de nom de Limoenman [l'homme aux citrons vertsen néerlandais]en Citroen [citron en néerlandais], puis en Citroën, mais je suggère que les deux grand-pères d'André n'étaient pas revendeurs de fruits ou de citrons, mais de diamants. En cherchant sur Geni, on peut voir que l'un des grand-pères s'appelait Barend Baruch Limoenman et aurait été orfèvre et bijoutier, alors que l'autre se nommait Joseph Meijer Rooseboom-Lévie, fabricant de montres. Ce qui réfute directement l'histoire de Wickedpedia sur les ancêtres et l'origine du nom d'André. 

 
André intégra la prestigieuse École Polytechnique pour devenir ingénieur. Il n'avait que 20 ans lorsque survint le décès de sa mère, ce qui ne facilita pas ses études. Il obtint pourtant son diplôme en 1900 à l'âge de 22 ans mais son rang de sortie n'était pas suffisant pour qu'il puisse poursuivre cette filière.

Avec ces résultats, il décida de jouer la carte de la sécurité pour son avenir en joignant l'armée française en tant qu'officier ingénieur et se mêla à la vie militaire pendant quatre ans.
André-Gustave Citroën dans l'armée française 1900-1904

En raison de ses origines en partie polonaises, Citroën avait rendu visite à ses parents de Pologne étant enfant, mais ce fut pendant son temps dans l'armée qu'il y retourna devenu dès lors un ingénieur expérimenté. Quand, où et comment précisément il découvrit les engrenages à chevrons en bois semble diverger selon la plupart des biographies de Citroën.

Certains disent qu'il en aurait vu en Pologne quand il était enfant, d'autres qu'il avait passé du temps en Pologne avant sa carrière dans l'armée et travaillé avec des parents qui en avaient connaissance et d'autres encore qu'il aurait vu pour la première fois les engrenages pendant une de ses visites en Pologne après avoir quitté l'armée.

Il semblerait malgré tout qu'après ses débuts dans l'armée il avait acquis une connaissance technique des engrenages en bois à doubles chevrons qu'on utilisait en Pologne pour les moulins à eau (minoteries).

Il apprit aussi que les engrenages à doubles chevrons fonctionnaient avec moins de bruit et étaient capables de transmettre des puissances considérables sans endommager le bois. Il savait que ces doubles chevrons fonctionnaient avec succès dans les filatures de Lodz et il comprit les avantages techniques qu'on pourrait en retirer avec une fabrication en acier.

Les compte-rendus précis sur la manière dont il conçut finalement des engrenages en acier divergent aussi. Certaines biographies disent que les doubles chevrons en acier étaient déjà fabriqués par ses parents de Glowno, d'autres que son beau-frère avait vendu le brevet à Citroën et d'autres encore que Citroën avait acheté les droits de fabrication d'engrenages en acier à une société russe qui en fabriquait déjà en Russie. La version officielle de la société Citroën, c'est qu'il acheta la propriété industrielle à un homme de Pologne. Quoi qu'il en soit, Citroën avait quitté l'armée en 1904 et avait déposé un brevet pour fabriquer des engrenages à doubles chevrons en acier.
Engrenages à double chevrons

Sa première aventure industrielle fut une petite entreprise d'usinage nommée "Société des Engrenages Citroën" située dans la rue du Faubourg St Denis et ce fut à ce moment-là qu'il introduisit le 'logo' de sa société, les deux 'chevrons' en "V". Cet emblème survivra à toutes ses autres activités ultérieures et c'est toujours ce logo à double chevron qui identifie internationalement les véhicules Citroën.

Sa société d'engrenages devint florissante et bientôt André Boas et Jacques Hinstin rallièrent l'aventure Citroën. Une nouvelle société fut formée en 1905, renommée "Citroën Hinstin et Cie". Comme l'industrie automobile française était très en avance, il existait une forte demande d'engrenages. Au début des années 1900, l'industrie automobile naissante était en plein essor : des usines étaient créées, la recherche bouillonnait et la France était en tête des producteurs mondiaux de voitures (4800 véhicules par an, comparés aux 4000 des USA, aux 800 de l'Allemagne et aux 175 de l'Angleterre). Citroën comprit très vite le besoin d'une production de composants à grande échelle pour obtenir des prix bas et des livraisons rapides. Il investit donc dans des machines modernes et introduisit une gestion de contrôle des flux. Ses engrenages se retrouvèrent dans la plupart des voitures françaises et furent envisagés pour le système de pilotage du Titanic et leur usage fut évalué par Rolls-Royce.

À 27 ans, cinq ans après le démarrage de sa société, André Citroën était reconnu comme un industriel prospère dans l'industrie automobile française. La société fit un chiffre d'affaires de un million de francs en 1910 et elle avait établi des liens importants avec plusieurs fabricants français d'automobiles – dont un plus que les autres. Même si la Société Nouvelle des Automobiles Mors connaissait Citroën en tant que fabricant d'engrenages, elle le connaissait aussi grâce au mariage de son frère [Hugo] avec la fille du président du conseil d'administration de Mors, un certain Monsieur Haarbleisher. Ces contacts eurent pour résultat un contrat pour la fabrication de 500 moteurs pour la société Sizaire Naudin dans la nouvelle usine du Quai de Grenelle.

Émile et Louis Mors avaient commencé à fabriquer des voitures de qualité en 1895 et se taillèrent rapidement une enviable réputation dans les courses automobiles après avoir gagné contre le vainqueur en titre, Panhard, en 1899. Mors était une entreprise très innovante et les ventes augmentèrent rapidement grâce à ses victoires dans la course automobile comme en 1904 et 1905 dans la coupe Gordon Bennett. En 1908, les frères Mors se trouvèrent en difficulté, la Dépression s'installa en France et les ventes d'automobiles Mors, de grandes et coûteuses voitures, chutèrent dramatiquement. Mors abandonna les courses et malgré une demande encore existante pour ses voitures, la production tomba à 10 voitures par mois.
Henri Fournier sur une machine Mors victorieuse
Mors L7, 1908
Au vu de la réputation d'André Citroën pour son expérience technique de la production de masse, le président Haarbleisher invita Citroën à s'associer à Mors pour tenter de ranimer sa société. Citroën quitte son entreprise d'engrenages en emmenant Georges Haardt avec lui. Le style Citroën de gestion et de production permit d'améliorer les performances de Mors et à la fin de l'année 1909, ils pouvaient produire 2000 voitures. La production atteignit 100 voitures par mois en 1913 et l'avenir de Mors semblait assuré.

Pendant ce temps, l'affaire d'engrenages se portait bien en son absence et après avoir terminé son travail chez Mors, il retourna diriger sa propre société. Les années précédentes, alors qu'il était toujours chez Mors, il s'était rendu aux USA et avait visité l'usine Ford River Rouge à Détroit. À la différence de l'usine Mors où les divers départements se trouvaient à différents niveaux, celle de Ford était conçue d'un seul bloc avec plein d'espace et de lumière. Ce qui le convainquit des bénéfices d'une production de masse fluide et il décida d'augmenter encore la production de sa fabrique d'engrenages. Pour financer l'expansion il ouvrit son capital en lançant la "Société des Engrenages A. Citroën".

L'année suivante, en 1914, débuta la guerre et André Citroën, qui était capitaine dans l'armée de réserve, reprit du service dans l'armée dans un régiment d'artillerie. Dès le début, le régiment subit une attaque à laquelle il ne put répondre en raison d'un manque de munitions (obus de 75). Citroën repéra immédiatement le besoin et l'opportunité d'une production en masse d'obus grâce à la méthode utilisée pour les engrenages. Il prépara rapidement un projet qu'il soumit au ministre des Armées, Albert Thomas, qui le transféra aussitôt au chef de l'artillerie, le général Baquet. Le projet fut accepté immédiatement.
Construction du site du Quai de Javel en 1915

Le ministère des Armées fournit aussitôt des fonds pour l'achat d'un terrain de 30 hectares [les chiffres varient selon les sites] sur le Quai de Javel à Paris (15ème arrondissement) sur lequel fut rapidement construit un immense complexe d'usines. Les fonds du ministère couvraient aussi l'achat de toutes les nouvelles machines américaines requises pour produire 20.000 obus par jour. Le complexe du Quai de Javel était gigantesque, impressionnant, avec un aménagement complet, des chaînes de production aux boutiques, cantines, cliniques médicales et dentaires, sanitaires, vestiaires et toutes les installations nécessaires pour plus de 12.000 employés.
Dans l'usine du Quai de Javel, 1919

Citroën était très pointilleux sur les avantages accordés aux ouvriers, ce qui non seulement le rendait populaire mais assurait aussi une production stable. Une fois la guerre démarrée et les hommes dans les tranchées, on trouva principalement des femmes aux postes de travail, les "munitionnettes" et Citroën porta une attention spéciale à un système subvenant à leurs besoins en cas de grossesse ou d'accouchement et qui leur accordait des congés payés pour l'allaitement. Au plus fort de la guerre, l'usine du Quai de Javel fabriquait plus de 35.000 obus par jour et pour compléter la production nationale de munitions, d'autres usines qui produisaient un supplément total de 20.000 obus par jour furent placées sous le contrôle de Citroën ; ce qui donnait une production de 55.000 obus par jour. Ce fut pendant cette période que l'intérêt porté par Citroën au bien-être fut plus tard reconnu au plan national avec l'introduction du concept des cartes de rationnement alimentaire.

Que produisait Mors durant la guerre, en dehors des munitions ?
Modèle Mors 4x2 de 1914


Blindés Citroën, Renault et Peugeot de l'armée belge, 1914

Bien sûr, pourquoi laisser aux autres une affaire profitable en temps de guerre ?


Lorsque la guerre toucha à sa fin et que la demande en munitions commença à décroître, Citroën entreprit d'envisager une autre manière d'utiliser son usine parfaitement équipée pour du travail de précision et à l'énorme capacité de production. Même s'il était probablement inévitable qu'André Citroën persévère dans l'industrie automobile, il ne considérait pas la voiture comme un objet au design artistique ni comme un commode moyen de transport, mais comme un produit doté d'un potentiel pour un marché de masse. S'il avait existé une autre marchandise avec un meilleur potentiel commercial à fabriquer dans cette usine, il est très possible que les véhicules Citroën n'aient jamais vu le jour.
Ford et Citroën en 1912

Le temps pressant, riche de sa précédente expérience chez Mors et après sa rencontre avec Henry Ford en 1912, Citroën se dirigea vers la fabrication d'automobiles. Il n'était pas un concepteur et n'avait pas beaucoup de connaissances techniques dans le domaine de l'automobile. Il devait donc se faire aider. Sa partie était de fournir le concept, la production et le marketing.

Ce fut dès 1917 qu'André Citroën tâta le terrain afin de dénicher un concepteur pour sa future voiture. Les premiers à offrir leurs services furent Artault et Dufresne, qui travaillaient chez Panhard. Ils lui présentèrent un projet pour une voiture quatre cylindres de 3 litres et 16 chevaux. Citroën fit construire trois prototypes qui subirent des tests rigoureux. Il semble pourtant qu'il ne fut pas convaincu par la taille de la voiture, anticipant que la production de masse s'accorderait mieux à un véhicule plus petit et plus économique qui séduirait la classe moyenne qui ne cessait de s'enrichir. Les prototypes furent vendus à Gabriel Voisin qui les développa comme étant les siens.

Une voiture qui semblait combler les exigences de Citroën était une petite quatre cylindres construite avant la guerre par l'entreprise "Le Zèbre", conçue par un officier de l'armée que Citroën avait connu au service technique de l'armée, Jules Salomon. L'amitié de longue date de Salomon et du financier Jacques Bizet (le fils du compositeur de "Carmen", Georges Bizet) se renforça durant leur coopération avec Georges Richard [Salomon et Richard avaient fondé la société Le Zèbre qui deviendra plus tard la société "Unic"]. Mais les relations entre Salomon et Richard devinrent tendues. Citroën persuada Salomon de quitter Le Zèbre et donna des instructions à Georges-Marie Haardt(directeur de l'usine d'obus) pour qu'il commence uneréorganisationen vue d'uneproduction d'automobiles. 
 
Jules Salomon proposa un concept basé sur une 4 cylindres, 4 places, de 1327 cm³ qui fut au goût de Citroën. Trente prototypes furent construits au départ. La voiture ne pesait que 800 kilos, était très économique, ne consommant que 7,5 l aux 100 km avec une vitesse maxi était de 65 km/h. On la nommera Type A et elle sera équipée d'un starter et d'un éclairage électriques, d'une roue de secours et d'un toit ouvrant. Avec ces équipements normalement en option, son prix de 7950 Francs en faisait la voiture la moins chère du marché. La rentabilité de l'aventure allait dépendre de sa production à grande échelle, mais pendant un moment son prix alla plutôt en augmentant qu'en diminuant.

Quatre mois après la fin de la guerre, l'usine du Quai de Javel avait été reconvertie en usine automobile et fut renommée "S.A. André Citroën". La Type A fut mise en production le 28 mai 1919 et présentée officiellement en juin.
Citroën Type A, 1919-1924

Une énorme campagne publicitaire avait précédé sa sortie dans les journaux et magazines, annonçant le lancement de la "première voiture européenne fabriquée à grande échelle". Il y eut 16.000 commandes dans la première quinzaine et, grâce à la publicité, l'objectif du seuil d'équilibre de 30.000 véhicules fut atteint avant même qu'une quelconque voiture ne quitte l'usine.

La campagne commerciale fut appuyée par l'installation en France de plus de 1000 revendeurs Citroën parfaitement formés au modèle lancé, aidés par l'affichage des coûts de réparation et un stock de pièces détachées. Les propriétaires avaient accès aux manuels d'entretien et aux catalogues détaillés des pièces détachées. On bombarda les acheteurs potentiels d'affiches et de publicité, avec finalement l'illumination de la Tour Eiffel affichant d'immenses lettres géantes au nom de Citroën. [juillet 1925]

Toutes ces publications incitèrent Citroën à créer sa propre société de publicité, nommée "André Citroën Éditions". D'autres départements spécialisés suivirent, comme la première société française de crédit pour le financement d'achat d'automobiles et la fondation d'une société spécifique d'assurance auto.Citroën commença aussi à fabriquer des voitures miniatures destinées surtout à la publicité mais cela devint une industrie qui fabriquaplus de 3 millions de voitures-jouets. 
 
Au départ, la seule carrosserie disponible de la Type A était la torpédo [voiture ouverte], mais cinq styles de carrosserie suivirent. La production prévoyait à l'origine 100 voitures par jour, elle passa de 30 voitures par jour en 1919 et atteignit son objectif de 100 début 1920. En 1921, la production monta à 20.000, ce qui dépassait Peugeot et Renault réunis. Une production de camions-plateaux démarra aussi. Avec ces bons résultats, Citroën sentit que le modèle A de base était prêt pour une amélioration et il mit en route le modèle B.

La Type B sortie en juin 1921 ressemblait beaucoup au modèle A qui avait déjà atteint un chiffre de production de 25.000 unités. On l'appela B2, elle était dotée d'un moteur de 20 chevaux et 1450 cm³, ce qui la rendait légèrement plus rapide et comme le précédent modèle, elle était entièrement équipée. La production de la Type A se poursuivit à petite échelle en tant que version "sport" jusqu'en décembre 1921. L'usine produisait en 1922 plus de 300 modèles B par jour et jusqu'à 500 avant l'arrêt de la production en 1927.
Citroën Type B, 1921

Pendant ce temps, un intéressant développement se mettait parallèlement en place avec Adolphe Kégresse qui avait travaillé pour le garage impérial du tsar Nicolas II entre 1909 et 1917. Kégresse avait conçu un système de chenilles ["half-track"]qui pouvait s'adapter à des véhicules classiques afin d'en faire des "tout-terrain" et des véhicules pour l'armée. Il fit équipe avec Citroën et accompagné de Jacques Hinstin (l'associé de Citroën) il mit au point un système qui s'adaptait au deux types A et B.

Pour promouvoir cette nouveauté, on organisa des expéditions trans-continentales spectaculaires avec ces autochenilles. La plus connue peut-être fut l'expédition trans-Sahara de 1922 pour Tombouctou mais d'autres eurent lieu, comme la "Croisière Noire" de 1924 qui traversa l'Afrique du nord au sud et la "Croisière Jaune" de 1931 démarrant à Beyrouth au Liban, qui suivait la Route de la Soie de Marco Polo jusqu'à Pékin. Un autre raid beaucoup moins connu est celui de la traversée de la Colombie Britannique effectuée par Charles Bedaux en 1934 [la "croisière blanche" qui s'est mal déroulée et qu'on a donc peu publicisé].

Les coûts de lancement de la Traction Avant, qui de manière ironique allait continuer d'accroître les ventes de la société, menèrent à la faillite en 1934 quand l'un des créanciers, un fournisseur de volants, entama une procédure pour recouvrer son dû. (André Citroën décéda en 1935 à Paris des suites d'un cancer de l'estomac, il fut enterré au cimetière du Montparnasse, les funérailles furent conduites par le grand Rabbin de Paris) La société des voitures Citroën fut reprise par Michelin, sondébiteur principal, fournisseur depneumatiques. Pierre Michelin était le plus jeune des deux fils d'Édouard Michelin.
Pierre Michelin

Pierre Michelin ne devint directeur de la société de la famille Michelin qu'en 1932 après le décès de son frère aîné Étienne dans un accident d'avion et il reprit la société Citroën en 1935. André Citroën était plus doué pour l'expansionnisme que pour la comptabilité. Dès son démarrage, la société avait connu des travers financiers. Les profits acquis durant la production de munitions n'avaient pas suffi à couvrir les investissements, 90 % des gains ayant servi à payer les taxes. La vente des premières voitures avait permis pendant un temps de redresser la situation financière mais l'agrandissement incessant et rapide de la société entraina de multiples dépenses qui épuisèrent ses ressources financières.
Étienne Michelin

En mai 1934, un rapport publié par la Banque de France indiquait que Citroën avait perdu 200 millions de francs. Les banques perdirent confiance, arrêtèrent d'éponger le surendettement chronique et confièrent la gestion de Citroën au groupe Michelin, avec la très difficile mission d'éviter la liquidation.

En tant que fournisseur de pneumatiques, Michelin était le plus gros créancier de la société. En janvier 1935, André Citroën, qui souffrait déjà du cancer qui l'emporterait quelques mois plus tard, offrit (?) à Michelin l'opportunité d'acquérir une grosse quantité d'actions de la société avec droit de vote comme une sécurité supplémentaire pour les dettes de pneumatiques. Son père étant préoccupé ailleurs, Pierre Michelin sauta sur l'occasion et fin janvier 1935, Michelin contrôlait plus de 50 % du capital de Citroën. Pierre devint président de Citroën en juillet 1935 après la mort d'André Citroën mais il dirigeait déjà la société, s'appliquant à réduire le gaspillage dans le secteur de l'entretien et à mettre en œuvre le type de contrôle détaillé déjà pratiqué dans l'usine-mère Michelin à Clermont-Ferrand.

En 1941 et l'arrivée de la seconde guerre mondiale, l'usine Citroën fabriquait des véhicules pour l'Allemagne nazie, avec l'assistance du gouvernement provisoire. Selon une source, Citroën avait fabriqué plusieurs camions-plateaux et autochenilles (Citroën Kégresse P14, P17 et P19) et plusieurs furent capturés et utilisés par les Allemands. On pourra retrouver par exemple le Citroën Kégresse P19 dans la "Brigade Rapide de l'Ouest" (Schnelle Brigade West des Panzerdivisions). Bien d'autres véhicules furent fabriqués pour les Allemands entre 1941 et 1944 comme par exemple :

– 3700 camions type-23
Citroën Type 23 aux couleurs de l'armée allemande

– 6000 camions type-32U

Ne trouvez-vous pas aberrant, étant citoyen français, de fabriquer des camions qui seront utilisés par les deux camps pendant la guerre ?

– 15.300 camions type 45 (la majorité des camions de la Brigade Rapide de l'Ouest)
Citroën 45 U-1
  Mais Pierre Michelin n'eut pas la chance de savourer son succès de directeur général de Citroën, comme il est cité dans Wickedpédia :
"Le 29 décembre 1937, au volant de sa Traction Avant, Pierre fut impliqué dans une collision fatale sur la route nationale 7 près de Montargis. L'autre véhicule était une Peugeot, conduite par Louis Lagorgette, le secrétaire privé du politicien Paul Faure. Lagorgette, sa femme et son fils furent tués sur le coup. Pierre Michelin décéda à l'hôpital de Montargis le lendemain, suite à une opération d'amputation de sa jambe droite."
Un mauvais karmaest parfois lourd à porter, je suppose.

Comme on peut le lire sur la même source :
"Pierre-Jules Boulanger [le concepteur de la "DS"'] se retrouva sans son ami pour diriger Citroën, ce qu'il accomplit avec flair et succès les treize années suivantes. Un triste parallèle se produisit le 12 novembre 1950 quand Boulanger se tua à Broût-Vernet dans l'Allier, également dans une collision en conduisant sa Traction Avant sur la nationale entre Clermont-Ferrand (siège de Michelin) et Paris."
Bigre, on risque gros quand on est directeur général de Citroën.

Pour terminer ma longue saga sur Citroën, il nous est dit qu'en 1976, pour éviter une deuxième faillite et sur la demande du gouvernement, Peugeot acquiert de Michelin 90 % du capital de Citroën et s'intitule dès lors groupe PSA Peugeot Citroën, société avec conseil d'administration et conseil de surveillance.

J'étudierai Peugeot à l'occasion du prochain article sur les profiteurs de guerre, il me manque juste un peu de temps pour le faire.
reade more... Résuméabuiyad