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Rois de France, croisades et Templiers selon Miles Mathis (1ère partie)


Où nous retrouvons Miles Mathis "Le Hardi" qui nous fait l'honneur de s'intéresser encore une fois à l'histoire de France, qu'il réétudie à sa sauce comme vous vous en doutez. Apprêtez-vous à en apprendre de belles sur les rois de France, les Templiers et les croisades. Et aussi à vous immerger dans les  généalogies, qui comme le dit Miles en fin d'article sont "un puissant outil" pour dévoiler les mensonges de l'histoire officielle.

L'article original en anglais est un PDF de 25 pages, la publication se fera donc en trois parties (tous les deux jours). Mes annotations sont en bleu entre crochets comme d'habitude.


Philippe III le Hardi et les croisades




Par Miles Mathis le Hardi (23 août 2017)

Traduit par Hélios


Comme à l'accoutumée, ce n'est que mon opinion, fruit d'une recherche personnelle.


Nous avons vu lors de précédents articles que l'histoire dans son ensemble est une imposture, fabriquée ou révisée par les familles dirigeantes dans leur propre intérêt. Dans la plupart des cas, j'ai pu démontrer qu'en lieu et place d'une totale fiction, nous avons un palimpseste : une réécriture de l'histoire réelle, avec des éléments plus ou moins importants de l'histoire réelle dissimulés derrière la version actuelle. Ce qui permet, avec beaucoup de travail, de recréer la vraie histoire en dégageant les mensonges et ajouts ultérieurs. Un œil aguerri décèlera la vérité à travers les couches de tromperie. Souvenez-vous du conte 'La princesse et le petit pois'. Tout comme elle pouvait sentir le pois à travers plusieurs matelas, je peux repérer la vérité à travers la pile de mensonges.

Il faut reconnaître que plus on retourne dans le passé, plus cela devient ardu. On n'a que peu d'indices et donc moins de vérité à laquelle s'accrocher. Mais comme la formulation globale de tromperie est restée plus ou moins la même au fil des siècles, nous pouvons utiliser nos connaissances des supercheries récentes pour décoder les anciennes. Les pièces du puzzle sont moindres mais elles s'assemblent de la même manière générale. Les mêmes personnes racontent les mêmes mensonges de base, ce qui permet à l'enquêteur de reconstruire le sujet avec de moins en moins d'indices.



J'ai entamé celui-ci en étudiant les croisades. Je retravaillais dessus pour approfondir mes précédentes recherches historiques concernant la Guerre des Deux Roses. J'avais montré que les Stanley, rois de l'île de Man, avaient mis Henri VII d'Angleterre sur le trône. Ce n'était pas difficile, car relativement bien admis par de nombreux historiens officiels. Mais j'ai également montré dans cet article et plusieurs autres, la preuve d'une invasion juive de l'Angleterre par les îles de Man et d'Anglesey [île au nord-ouest du Pays de Galles], menée par les comtes de Derby. J'ai concédé que ce n'était probablement pas la première invasion juive de l'Angleterre, simplement une vague importante parmi de nombreuses autres.

Ce qui m'a incité à écrire aujourd'hui, ce fut ce tableau :


Je le publie en grand format pour que vous puissiez bien voir le visage. C'est Jean de Gand, premier duc de Lancastre, père du roi Henri IV d'Angleterre et beau-père du roi Jean 1er du Portugal. Jean de Gand serait le fils d’Édouard III, mais nous laisserons cette notion de côté pour le moment. Ce portrait me semble véridique même si je ne l'ai pas étudié de visu. Il a été fait un siècle environ après la mort de Jean, il n'a donc pas été peint d'après nature. Mais il est l’œuvre d'un artiste du nom de Lucas Cornelisz de Kock, ce qui à mon avis tend à le légitimer. Pourquoi ? Parce que je suis sur le point d'affirmer que Jean de Gand était juif et que Kock l'était probablement aussi. Pensez maintenant aux Koch. Notez aussi le nom Cornelisz, qu'on a étudié dans l'article sur Elvis Presley. Il y était orthographié Cornelius, mais c'est le même nom. Il nous emmène dans la même direction.

(Voici une question qu'on oubliera sûrement de se poser : pourquoi Kock a-t-il peint Jean de Gand plus d'un siècle après sa mort ? Qui l'a embauché pour le faire et pourquoi ? Eh bien, comme nous l'avons vu dans d'autres articles, les Juifs commémorent les leurs, même s'ils ne vous disent pas qu'ils le font. Voyez l'artiste de Wagner dans mon article sur le trône anglais, commémorant Isabella Jagiellon 300 ans après les faits. Ou dans mon article sur Napoléon, la commémoration de Barbara Radziwill par de nombreux artistes juifs, 400 ans après les faits.)

Regardez le nez de Jean de Gand. La longueur de ce nez est très impressionnante, c'est le moins qu'on puisse dire. La distance entre son œil et sa bouche est étonnante et nous rappelle plusieurs personnages étudiés, comme Sacha Baron Cohen. Jean de Gand a aussi les yeux perçants de ces autres que nous avons vu, avec les lourdes paupières et les hauts sourcils noirs arqués. Sa moustache et sa barbe sont noirs. Il ne ressemble ni à un anglo-saxon, ni à un celte, ni à un gaélique, ni à un scandinave, n'est-ce pas ? Non, il ressemble décidément à quelqu'un du Moyen-Orient et de Kock n'a pas tenté de le cacher ou de l'atténuer.

J'ai ensuite eu l'idée de comparer Jean de Gand à ses frères. Voici une peinture de son frère aîné, Édouard le Prince Noir.


C'est celui qui est agenouillé. Hum, étrange, n'est-ce pas, qu’Édouard, "le Prince Noir" soit beaucoup plus blond que Jean de Gand ? Vous auriez pensé le contraire, d'accord ? Édouard possède à l'évidence des cheveux clairs et une barbe blonde. Ses sourcils sont si clairs qu'on peut à peine les voir. C'est dans un style plus naïf, donc probablement peint du temps d’Édouard. C'est daté de 1390, juste 14 ans après sa mort, l'artiste a donc pu rencontrer Édouard ou parler à des gens qui le connaissaient. D'autres portraits d’Édouard le montrent également blond. Pourquoi l'appelait-on alors le "Noir" ? Il n'était pas brun. À l'époque où il vivait, il s'appelait Édouard de Woodstock. Ce n'est qu'au 16ème siècle qu'on l'appela Prince Noir, du temps de Shakespeare, et c'est lui qui a popularisé le nom. Les sites grand public admettent qu'il n'existe aucune bonne raison pour qu'on le nomme Prince Noir, nous en arrivons donc à la conclusion que c'est une calomnie lancée par une faction au 16ème siècle. Cela colle bien à ma théorie, n'est-ce pas ? Ce qui colle bien aussi est le fait qu’Édouard est toujours calomnié aujourd'hui par les mêmes familles. En 2014, Stephen Fry – que j'ai déjà présenté comme étant un agent secret au service des familles dirigeantes – a diffamé Édouard pendant une émission de la BBC en disant qu'il avait fait massacrer 3000 innocents pendant le siège de Limoges. Malheureusement, la BBC a dû admettre plus tard que c'était faux. Même si l'histoire perdure depuis des siècles, selon des documents de l'époque, le nombre de morts n'aurait pas dépassé 300 et pouvait se réduire à quelques dizaines. Édouard admet dans des courriers qu'il a fait prisonniers 200 soldats, et s'il dit la vérité, nous devons soustraire ce chiffre des 300 (chose que la BBC a omis d'admettre). Ce qui ramène le nombre de morts à une petite centaine. Nous pouvons supposer que très peu de gens ont lu la rétractation de la BBC après avoir vu l'émission. C'est ainsi que fonctionne la propagande.

Qu'en est-il du troisième frère, le duc de Clarence ? Il n'y a pas de bons portraits de lui, mais dans les quelques images que j'ai trouvées, il ressemblait plus à Édouard qu'à Jean. Il était très grand et il semble qu'il avait aussi des cheveux clairs. Son nez n'était nulle part exceptionnellement long.
Comme les trois frères étaient supposés avoir le même père et la même mère, il n'y a presque aucune chance que deux d'entre eux aient un look anglo-saxon (ou scandinave ou autre), avec des cheveux blonds et que le troisième ressemble à un juif, avec une peau sombre et des cheveux noirs.

Bien, si nous ajoutons le fait admis que Jean de Gand a vu le jour dans les Basses Terres (aujourd'hui la Belgique), l'idée commence à prendre tournure. Car nous devons nous demander pourquoi la reine d'Angleterre a accouché à Gand. Oui, Jean avait deux frères plus âgés, mais la ligne de succession royale n'était jamais une certitude dans ces siècles avec les guerres et les maladies. Les deux héritiers mâles auraient pu périr la même semaine. Le troisième fils aurait dû naître en Angleterre, où il aurait pu être pleinement à l'abri. Vous me direz que la reine voulait l'aide de sa famille, mais ce n'est pas ainsi que ce fut fait. Ils auraient dû venir à elle et non elle à eux. Si nous y ajoutons le fait admis qu’Édouard III n'était pas présent à la naissance et ne semblait pas s'y intéresser et l'autre fait admis à l'époque par beaucoup de gens que Jean ne serait pas du tout le fils d’Édouard, nous commençons à avoir une piste sérieuse. Et si nous regardons ensuite la mère de Jean, nous progressons.

Elle s'appelait Philippa de Hainaut des Basses Terres :
 Bon, elle semble juive aussi. Cette peinture est stylisée, elle peut ne pas être convaincante, regardons alors sa mère, Jeanne de Valois :


C'est beaucoup moins stylisé, sans tentative ou presque de la rendre plus attirante. Vous remarquez quelque chose ? Le même nez et les mêmes yeux étonnants que ceux de Jean de Gand. En tant que peintre portraitiste, j'ai immédiatement enregistré la longueur du nez et la manière dont sont dessinés les yeux. Les yeux sont tellement orientaux qu'on pourrait presque les décrire comme indiens. En aucune manière on ne pourrait dire que cette femme est néerlandaise, allemande, belge ou scandinave.

Quelle est donc son histoire ? Eh bien sa grand-mère maternelle était Marie Arpad de Hongrie. J'ai tiré une sonnette d'alarme pour les Arpad dans d'autres articles en faisant des recherches sur les Jagiellon. Nous allons en découvrir plus. Sa grand-mère se nommait Marie Lascarine et sa mère était Anne Angeline Komnène. Ce nom peut paraître familier à ceux qui ont étudié l'histoire, car c'est le nom des empereurs byzantins de l'époque. Le père d'Anne s'appelait Alexis III Ange, empereur de 1195 à 1203. Les racines de la dynastie des Komnène sont inconnues, mais ils étaient supposés être dans le passé Romains, Aroumains [Macédoine] ou Valaques [Serbie]. Ce n'est plus accepté par l'histoire officielle et maintenant on les dit Grecs. Il n'existe aucune preuve probante pour une quelconque de ces quatre hypothèses et je pense qu'elles sont toutes fausses. Je propose que les Komnène étaient juifs. Nous en aurons d'autres preuves plus bas quand nous arriverons aux croisades. Mais pour l'instant, il est intéressant de découvrir que le premier Komnène se prénommait Manuel. Son fils aîné s'appelait Isaac. Bien entendu ce ne sont pas des noms romains, aroumains, grecs ou valaques. Ils sont juifs.

Voilà Manuel avec son épouse Marie. Il est officiellement admis que Manuel était probablement le frère d'un autre Komnène célèbre, le gouverneur d'une région d'Arménie. Cela tendrait aussi à défendre mon hypothèse, car plus nous allons vers l'est, moins il est probable qu'ils étaient grecs et plus probablement juifs. De plus, l'Arménie est bien sûr célèbre pour ses populations juives et l'a toujours été. Les Komnène étaient par ailleurs en lien avec Jérusalem bien avant la première croisade. Nous verrons qu'ils ont fait de bonne heure alliance avec les rois de Jérusalem, mais les Komnène y étaient déjà très actifs bien avant le passage des Croisés par Byzance et la conquête de Jérusalem. Ce n'est pas un hasard si les Komnène toléraient bien les juifs de Byzance, en leurs donnant toutes facilités durant leurs longs règnes.

Les sites grand public donnent un autre indice que nous pourrons suivre plus tard : il n'y a pas que la lignée des rois de France qu'on peut faire remonter aux Komnène. Philippe de Souabe, roi de Germanie aux environs de 1200, a épousé Irène Angelina, fille de l'empereur byzantin Isaac II Ange, un Komnène.
C'est Isaac II Ange. Avec ce nez, pas moyen de cacher quoi que ce soit !

Alors, bien qu'on nous assure que Philippe était un Hohenstaufen, ses enfants étaient également des Komnène. Comme Philippe fut le premier roi germain à être assassiné, cet indice est en fait énorme. Il est possible qu'il ait été assassiné parce que quelqu'un avait deviné qu'il avait pris une épouse juive et n'en appréciait pas l'idée. Mais on nous dit seulement que "le mobile du meurtre n'a pas été établi". Un autre indice, c'est que le corps de Philippe a d'abord été enterré à la cathédrale de Bamberg, puis déplacé ensuite par Frédéric II à la cathédrale de Spire. La cathédrale de Spire a été construite par Conrad II, alors que celle de Bamberg l'a été par Henri II. Ma première idée serait que quelqu'un à Bamberg a eu le même raisonnement que moi et ne voulait plus de Philippe (pas plus que son épouse) dans la cathédrale. Sachant que les motivations ne sont ni données ni connues, cette théorie devrait au moins être mise sur la table. Ce que je fais et nous verrons à quoi elle ressemble en avançant. Une autre confirmation est que ces Conrad appartenant aux mêmes lignées que nous avons étudiées, la cathédrale de Spire peut avoir dissimulé une histoire juive.

Philippe de Souabe nous emmène aussi vers la dynastie Premyslid de Bohême que nous avons vue dans de précédents articles. Voyez par exemple Wenceslas II, qui épousa Judith de Habsbourg en 1285. Nous verrons plusieurs autres Judith plus loin. Leur petit-fils fut Charles IV, le premier roi de Bohême à devenir empereur du Saint Empire romain. Sa fille Anne devint reine d'Angleterre avec Richard III. Une autre petite-fille de Judith se maria avec le roi Jean II de France [dit Jean le Bon]. Une arrière-petite-fille devint reine de Navarre.

Mais retournons à Jeanne de Valois. Elle était par une autre lignée la petite-fille du roi Philippe III le Hardi de France, qui participa à la 8ème croisade en 1270. Et c'est là que les choses deviennent de plus en plus étranges. Suivez si vous le pouvez cette histoire :

Philippe, alors âgé de 25 ans, accompagna son père le roi Louis IX (Saint Louis, ci-dessus, remarquez le nez) dans une croisade contre Tunis (Afrique du nord). Cette croisade semble particulièrement imprudente si vous vous souvenez de la 7ème croisade, seize ans plus tôt, pendant laquelle le même roi Louis fit par mer le siège de l’Égypte, pour voir son armée toute entière décimée et lui-même capturé. Il mourut presque de dysenterie, selon l'histoire, et fut sauvé grâce à l'aide des habitants qui le soignèrent. La rançon demandée pour sa libération fut astronomique [500.000 livres, environ 15 millions d'euros]. Comme la croisade fut dès le départ un gouffre financier, ce fut un énorme échec. Ce n'est donc pas très crédible. Je dirais que la 7ème croisade est tout aussi crédible que celle de Napoléon en Égypte, que j'ai démonté ailleurs.

Mais la 8ème croisade est encore plus absurde. Les croisés débarquèrent en Afrique du nord le 18 juillet et campèrent sur les ruines de Carthage. Assez commode. Ils s'installèrent là et attendirent que Charles d'Anjou les rejoigne. Comme il était le frère de Louis et le roi de Sicile, il n'aurait pas dû tarder, d'accord ? Louis avait pris la mer depuis le sud de la France "avec un mois de retard" et Charles arrivait de Sicile, bien plus près, pourquoi a-t-il donc tant tardé ? Il n'arriva qu'à la fin août, presque six semaines après Louis. Pensez-vous vraiment que c'était le plan ? Avec une partie des forces qui arrive six semaines plus tôt que l'autre et s'installe sur une côte infestée d'insectes en plein été ? Tout pour réussir !

De toutes façons, le temps qu'il fallut à Charles pour arriver, Louis était déjà mort ainsi que l'un de ses fils, Jean Tristan, le suivant dans la lignée après Philippe III. C'est aussi bien commode pour son histoire. Pratique également la mort du beau-frère de Philippe, le mari de sa sœur Isabelle. Ce beau-frère, Thibaud II de Navarre, aurait pu sans aucun doute raconter des histoires, son décès était également nécessaire. Nous ne pouvons qu'imaginer comment ce fut accompli. Les histoires publiées ne prennent même pas la peine de donner la cause de la mort, bien qu'il n'avait que 31 ans. Bien pratique aussi qu'il meure sans enfant. Deux mois plus tard, Isabelle mourut à l'âge de 30 ans, de cause inconnue. Un mois après, c'est l'épouse de Philippe (une Isabelle aussi) qui décède, soi-disant après une chute de cheval pendant sa grossesse. D'accord. Parce que les femmes enceintes adorent monter à cheval. Cette Isabelle aurait accompagné Philippe en croisade – autre fait très curieux, si c'est bien le cas. Leur fils de deux ans, qui deviendra Philippe IV – resta à la maison. Peu après, l'oncle de Philippe mourut aussi. Également sans enfant. Philippe ne rejoignit Paris que neuf mois plus tard. Nous devons nous demander pourquoi il lui fallut neuf mois pour revenir en France après le décès de son père et accéder au trône. Il est admis qu'il n'est pas resté à Tunis pour poursuivre la croisade, car son contingent quitta l'Afrique presque immédiatement. Seul Charles resta pour les négociations.

Rien de tout ceci n'a de sens, que s'est-il donc réellement passé ? Eh bien, il est tout à fait suspect que presque tous ceux qui auraient pu identifier ce Philippe le Hardi soient morts en quelques mois et qu'il ait lui-même disparu pendant neuf mois. Avons-nous la certitude que le prince qui a quitté la France et y est revenu soit le même ?

En essayant d'y voir clair dans cette histoire, je me suis souvenu que lors d'événements ultérieurs, nous avons découvert que la vérité se trouvait normalement à 180° de l'histoire qu'on nous raconte. Si on nous dit noir, la vérité est blanc. Je me suis donc dit, "Qu'aurions-nous si les croisades étaient à 180° de la vérité ? Quelle en serait l'implication ?" Cela voudrait dire que l'Europe occidentale n'envahissait ni ne cherchait à conquérir Jérusalem : non, ce serait Jérusalem en train d'envahir et de conquérir l'Europe de l'ouest. Mais comment pourrait-elle l'accomplir sans l'envahir ouvertement ? Nous n'avons aucune preuve d'un envahissement à visage découvert – comme de grandes armées juives en marche d'est en ouest ; avons-nous donc des preuves d'une invasion déclarée ? Oui. Je vous ai donné des tonnes de preuves pour les siècles antérieurs, nous devons donc chercher des preuves semblables pour les siècles plus récents, ceux des croisades.

Juste comme exemple, disons que la 7ème croisade pour l’Égypte s'est faite comme on nous l'a dit. Disons que Louis est allé en Égypte, a été capturé et a fait l'objet d'une rançon. Disons que des financiers juifs ont été impliqués dans l'échange d'argent et disons que l'un d'entre eux a eu l'idée d'introduire des espions dans l'entourage du roi à son retour. Disons qu'ils ont même été en partie chanceux dans l'affaire en trouvant un homme ou deux dans Paris. Bon, l'un d'eux a pu avoir cette idée lumineuse :
- Dis-moi, Abraham, la prochaine fois que l'un de ces stupides rois d'occident va se tremper les fesses en Orient, au lieu de le rançonner, pourquoi ne pas le tuer et rançonner son fils ? Ces andouilles voyagent toujours avec leurs fils, d'accord ? Encore mieux, pourquoi ne pas remplacer son fils par un imposteur ?
- Mais Lévy, ça ne va pas marcher. Quelqu'un le reconnaîtra et dévoilera la supercherie.
- Non, nous créerons son entourage aussi avec des gars au type occidental et ensuite il n'y aura qu'à empoisonner tous ceux qui pourraient le reconnaître en dehors de cet entourage.
- Ça pourrait fonctionner pendant le retour, mais ça ne peut pas marcher à Paris. Nous n'allons pas empoisonner la moitié de Paris.
- Pas besoin. Nous avons juste à empoisonner quelques acteurs-clé : son père et tous les participants de la croisade seront déjà morts, nous n'aurons qu'à trucider, disons, sa femme, son oncle, peut-être une sœur ou un beau-frère. Les autres, nous pourrons les acheter.
- Penses-tu que ce serait aussi facile ?
- Je ne sais pas. Il n'y a qu'à essayer. C'est sûrement risqué, mais pense à la récompense. Si nous échouons, nous perdons deux frères. Si nous gagnons, nous mettons la main sur tout le pays.
Voyez ça comme un jeu d'échecs. Les Juifs ont toujours été très bons aux échecs. Si les récits des croisades sont véridiques, ces rois d'occident y étaient assez nuls. Imaginez que vous mettez votre roi juste en avant de tous vos pions. Vous cherchez les ennuis. Mais si ce qu'on nous a dit est vrai, ce fut encore pire. Pendant cette 8ème croisade, Louis aurait emmené ses deux fils avec lui et ces fils ont emmené leurs épouses et ils ont tous campé sur le rivage de la Méditerranée, attendant six semaines que l'autre moitié des forces arrive. Ceci après s'être fait botter les fesses par les Africains quinze ans avant. Il avait donc en fait le QI d'un singe retardé. Allez-vous vraiment me dire que les Juifs ne pouvaient jouer un sale tour à son entourage ? Je ne dis pas que cela s'est passé ainsi. Nous n'en sommes qu'au début. Je pose l'idée sur la table, pour garder cela en tête tout en progressant. Au moins, c'est amusant. Nous pourrons réfléchir à quelque chose de mieux après nos recherches.

Mais comment en suis-je arrivé là ? Comment ai-je pu proposer une idée aussi farfelue ? Je vous ai déjà dit comment j'y suis parvenu. J'ai vu une preuve que Jean de Gand et sa mère étaient juifs, j'ai donc suivi la piste. Si ces Juifs étaient présents dans les lignées royales de l'Europe du nord-ouest, ils ont dû y arriver d'une manière ou d'une autre. Ils ne sont pas juste tombés du ciel. J'en suis rapidement arrivé à Philippe III dont l'histoire n'a aucun sens. J'ai vu que le récit ridicule qu'on fait de lui réclamait la solution que j'ai offerte. Ce n'était rien d'autre qu'une série de signaux d'alarme, pointant tous dans la même direction. Utilisons donc ce que nous avons trouvé pour étudier les autres croisades.

Nous remonterons en arrière, la suivante sera donc la 6ème croisade. Pas très intéressante sur le plan des batailles, mais elle nous plonge dans la généalogie, qui – comme d'habitude – est très révélatrice. Cette croisade impliquait Frédéric II, empereur du Saint Empire romain. En 1225, il épousa Yolande de Jérusalem. Cela apparaît déjà comme un bel indice, car si elle était juive, cela confirme ici toute ma théorie. Mais les historiens nous disent bien sûr qu'elle ne l'était pas. Oui, son père Jean de Brienne était roi de Jérusalem, mais les rois de Jérusalem n'étaient pas juifs, nous dit-on. Ils venaient des familles des croisés précédents. Le père de Jean de Brienne venait de la Champagne et était français. La Champagne se révèlera un gros indice, mettons-le de côté pour l'instant. Sa mère était également européenne : Marie de Montferrat, dont le père était un gentilhomme italien. Ce Conrad de Montferrat était roi de Jérusalem en 1190.

Mais pas si vite. La mère de Conrad s'appelait Judith de Babenberg, la fille supposée d'Agnès d'Allemagne. Mais Judith n'est pas un nom allemand. Il est juif. Ces généalogies apportent énormément d'eau à notre moulin. La grand-mère paternelle de Conrad apporte aussi un indice, car on la donne comme Gisèle, fille du comte de Bourgogne. On ne donne pas de mère, sauf le prénom de Stéphanie. Ce qui ne semble même pas un nom de famille. Autre chose du même genre, c'est que la mère de ce comte est donnée comme Alice de Normandie. Sa mère s'appelait… attendez… Judith de Bretagne. Étonnant qu'il y ait autant de Judith dans ces lignées françaises et allemandes, n'est-ce pas ? Nous avons déjà vu cette Judith de Bretagne, car c'était la grand-mère de Guillaume le Conquérant. 
 
Notez aussi les comtes de Bourgogne dans le paragraphe ci-dessus. Nous les reverrons plus loin. Ils étaient célèbres pour avoir introduit les Anglais en France, comme pendant la Guerre de Cent ans. Ils étaient les grands ennemis de Jeanne d'Arc, vous vous souvenez ?

À SUIVRE

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