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Jusqu'à quel âge avez-vous choisi de vivre ?


Vouloir vivre longtemps est un désir qui a toujours existé. Pourquoi cette recherche ? La première en est peut-être d'abord une peur (consciente ou non) de la mort. Pourquoi certaines personnes vivent-elles plus longtemps que d'autres ? Et comment augmenter sa longévité ? C'est ce que nous explique Nicholas Corrin.
Cet article a été écrit il y a quelque temps et l'introduction concerne un commentaire sur des événements d'actualité de l'époque. Je ne l'ai donc pas traduite et suis passée au vif du sujet.

Jusqu'à quel âge avez-vous choisi de vivre ? La vérité sur la longévité


Par Nicholas Corrin(pour le Magazine New Dawn)

Traduit par Hélios
 
Dieu de la longévité
 (…) Donc nous revenons ici au sujet de départ en posant la question cruciale : est-ce raisonnable de parler de longévité dans un monde devenu aussi précaire ? N'est-ce pas plutôt comme planifier sa retraite quand nous savons tous que le spectre de la déflation et de l'hyperinflation s'étend sur les pays où nous vivons et en particulier les pays occidentaux qui sont pratiquement en faillite ? Quand nous voyons les monnaies à l'agonie maintenues en vie par des systèmes nommés QE [Quantitative Easing ou assouplissement quantitatif], les marchés boursiers gonflés aux stéroïdes grâce aux rachats de sociétés, les forces de police qui se militarisent et toutes les autres réactions préventives sauvages des autorités quand elles sentent que la situation leur échappe ? Existe-t-il un endroit au sein de ces foules déchainées pour se replier et cultiver une longue, heureuse et saine vie ?

Combien de temps choisissez-vous de vivre ?

J'ai lu il y a environ dix ans un livre intitulé "Jusqu'à quel âge avez-vous choisi de vivre ? L'auteur s'appelle Peter Ragnar. Connu pour sa poursuite effrénée de l'immortalité physique et ses exploits de démonstration de force physique, Ragnar est aussi un brillant homme d'affaires et un gourou du Nouvel Âge. Est-ce un signe de maladie mentale de croire qu'on peut vivre éternellement ? Pas nécessairement, bien que cela puisse être un signe de maladie mentale de vouloir vivre éternellement. Mais nous verrons cela plus tard. Pour l'instant, regardons les hypothèses de départ de Ragnar et voyons ensuite ce qu'il fait pour rester "éternellement jeune".

Peter Ragnar


Ragnar note que la Bible parle d'individus qui vivent jusqu'à des âges extraordinaires. Noé fut le dernier du groupe des anciens patriarches à vivre presque mille ans (Noé lui-même mourut un peu prématurément à 950 ans). Après Noé, la durée de vie s'est raccourcie de façon spectaculaire. Moins de trois cents ans après la disparition de Noé, Moïse n'allait vivre que 120 ans, bien que la plupart des gens d'aujourd'hui seraient d'accord pour dire qu'avec tout ce que Moïse a vécu, il a largement expérimenté ce que nous appelons de nos jours du stress, aussi bien personnel que professionnel. Déjà à l'époque le stress n'était pas une bonne chose.

En Chine et en Inde on trouve des contes, qu'ils soient fiction ou réalité, parlant d'une longévité phénoménale. Le taoïsme a développé en particulier un culte ésotérique de longévité qui visait à transcender complètement la mort. On le pratiquait dans le but de devenir un taoïste immortel ou un vagabond du ciel. Une telle voie impliquait un auto-entraînement diligent et pas seulement au niveau physique. Le concept fondamental est alchimique : ce qui veut dire qu'il est possible non seulement de ralentir le processus de déclin cellulaire et de vivre longtemps, mais ce faisant de spiritualiser graduellement les énergies du corps afin de construire une sorte de véhicule (ou capsule) énergétique spécial pour que le soi survive intact dans les mondes à venir.



L'intérêt de Ragnar n'est cependant pas focalisé là-dessus. Il se focalise exclusivement sur un allongement indéfini de sa vie au niveau physique. Ou tout du moins, suggère-t-il, en faire la tentative. Voir si c'est en fait possible. L'un des textes favoris de Ragnar est Ce qu'un homme pense de James Allen. Voici une phrase tiré du célèbre livre d'Allen :
Vous êtes aujourd'hui où vos pensées vous ont amené ; vous serez demain où vos pensées vous auront emmené.
Compris littéralement, on nous présente une notion simple mais radicale : nos pensées précèdent notre vécu matériel. On peut en déduire que si nous changeons notre manière de penser au vieillissement (et à la mort), nous pouvons littéralement contrôler le rythme auquel nous déclinons physiquement ; en théorie, différer même la mort en refusant d'accepter l'arrivée inévitable de ce personnage encapuchonné avec sa faux (le terroriste par excellence?). Est-ce un acte extravagant de stupidité ou tout du moins d'orgueil ? Ou cela mérite-t-il qu'on s'y attarde ? Ragnar, à son crédit, a tenté l'expérience et cela lui réussit plutôt bien jusqu'ici.

Longévité et état d'esprit

Passons maintenant à une étude récente. Un article qui vient d'être publié dans JAMA (Journal of American Medical Association) décrit une étude menée pendant douze ans par des chercheurs de l'université de Londres sur un groupe de 6489 personnes. Ce que l'équipe de recherche tentait de découvrir, c'était si l'âge ressenti avait une quelconque influence sur la mortalité. En d'autres mots, disons que vous avez 60 ans mais que dans votre esprit vous vous percevez comme en ayant 50, cela pourrait-il affecter votre durée de vie ? L'équipe de recherche a conclu très clairement que c'était le cas. Les personnes qui se percevaient plus jeunes que leur âge réel ont vécu plus longtemps (ou sont décédées plus tard) que celles dont l'âge ressenti était identique à leur âge biologique. Les gens qui ressentaient leur âge comme plus avancé que leur âge biologique sont morts les premiers. Les taux de mortalité furent de 24,6 % dans le dernier groupe et seulement de 14,3 % dans le premier, presque le double. Bien, bien, bien. Il y a peut-être quelque chose à creuser ici.

Dans mon précédent article sur la longévité pour New Dawn(nov-déc 2014), je mentionnais qu'il n'était pas prévu dans certaines cultures de se comporter en adulte avant, disons, le milieu de la vie. Ces cultures (je me référais aux peuples du sud du Caucase) vivaient en général jusqu'à un âge extrême selon nos critères actuels (120 ans et plus).

Avons-nous de nos jours d'autres exemples de gens ayant atteint un âge extraordinaire en réussissant aussi à rester vigoureux et en bonne santé ? Dans ce cas, en quoi l'attitude mentale est-elle importante et quels autres facteurs cela peut-il impliquer ?

Officiellement, les deux personnes vivantes les plus âgées de Chine et peut-être du monde sont des Uyghurs de la province du Xinjiang. Alimihan serait née en 1886 (elle aurait 131 ans cette année) et à 127 ans [photo] elle pouvait toujours enfiler une aiguillée de fil sans lunettes. Sa pression artérielle et son appétit sont ceux de personnes ayant le tiers de son âge. Yakup a 120 ans et ressemble à quelqu'un de 60 ans très en forme. Il se penche et s'accroupit sans aucun signe visible de rhumatismes ou de faiblesse. Il déambule toute la journée en s'occupant de ses cinq moutons et en aidant à nourrir les autres animaux de la famille. Son beau-fils attribue la longévité de Yakup au fait qu'il "ne s'arrête jamais".

Alimihan, qui serait née en 1886


OK, donc nous savons que l'exercice est bénéfique et si vous ne le pratiquez pas, ses bienfaits seront perdus. Mais il doit sûrement y avoir une eau, des plantes, un régime particuliers qui ont gardé Yakup souple, fort et plein de vigueur pendant toutes ces années. Non : des "naans" (sorte de petit pain plat) de maïs et du thé sont les seuls aliments qu'il consomme chaque jour. Pas de protéines, d'anti-oxydants, pas d'eau alcaline, pas d'algues bleu-vertes, pas de régime crudivore, pas d'hormones anti-âge, rien de spécial. Juste du pain au maïs et du thé.

Si vous vous documentez sur ces centenaires de l'île grecque d'Ikaria, vous verrez que la plupart d'entre eux ne sont pas politiquement corrects quant au régime alimentaire. Ils fument, boivent de copieuses quantités de vin, et les nombreux centenaires mentionnent même le Coca-cola comme plaisirs du quotidien qui améliorent leur bien-être et donc leur longévité. Par ailleurs, ils consomment des végétaux, des aromates, des fruits, un peu de viande et très peu ou pas de WiFi. Au lieu de rester assis collés devant un ordinateur (comme nous tous en ce moment), ils escaladent des falaises battues par les vents pour aller rendre visite à un voisin ou un ami et partager peut-être un verre ou deux et même trois. Les femmes espagnoles sont, après les japonaises, les femmes ayant la plus grande longévité dans le monde. Pourquoi ? Sans doute pour des raisons semblables à celles appliquées en Grèce. Ces espagnoles vivent en communauté, sont plus expressives, plus spontanées, moins renfermées que bon nombre de femmes anglo-saxonnes et ne s'interdisent pas de boire du vin pendant le repas, mais pas de manière immodérée et sans qu'on puisse parler d'alcoolisme.

Mais revenons à ce que Peter Ragnar recommande dans son livre.

Je dirais qu'il ramène les choses aux facteurs suivants :

1) Ayez soin de vous exposer régulièrement et directement au soleil
2) Focalisez-vous activement sur des croyances positives, gardez un esprit ouvert et puisez dans votre potentiel sans limite
3) Laissez les liquides circuler avec fluidité dans votre corps comme le ruisseau dans la montagne pour que vos cellules n'accumulent pas de toxines et évitent la dégradation
4) Évitez comme la peste ces trois choses : le stress, les médicaments et les médecins
5) Apprenez à respirer à fond. Oxygénez-vous toujours avec de l'air frais et détoxifiez-vous avec de puissantes expirations
6) Apprenez comment faire des exercices de "respiration électrique" (c'est à dire le Pranayama ou du Qigong)
7) Évitez autant que possible la pollution sonore (y compris le bruit silencieux intérieur provenant d'états d'esprit négatifs)
8) Évitez autant que possible la pollution électromagnétique (comme les tours de réémetteurs, la WiFi et la proximité de téléphones "intelligents")
9) Ne buvez que de l'eau, propre, énergétisée et gardez un pH alcalin
10) Devenez végétarien. Mangez cru
11) Faites de l'exercice assidument et gardez une musculature puissante et en parfait état
12) Pratiquez régulièrement l'hydrothérapie et des frictions de la peau, prenez des bains ou des douches écossaises (chaud/froid)

Ces suggestions, aussi simples paraissent-elles, ne sont pas aisées à mettre en pratique, comme nous le savons tous. Peu de gens peuvent se retirer à la montagne, avoir accès (ou les moyens pour) à des produits frais biologiques ou boire de l'eau chargée au plan vibratoire et purifiée sans parler de respirer un air non contaminé. En revanche, nous sommes presque tous submergés par des flots d'électrosmog [mélange de brouillard dû à la pollution industrielle et d'ondes électromagnétiques]. Avant longtemps il y aura des procès intentés pour un tas de décès causés par cette pollution électrique invisible, tout comme il y a eu d'énormes procès pour des décès par le tabac.

Comment minimiser les dégâts ?

Dans un discours réaliste, nous aurions tendance à penser : "Comment puis-je minimiser les dégâts ?" plutôt que "Comment puis-je maximiser mon potentiel ?" Nous cherchons à faire du rattrapage. L'ironie veut que les médias grand public nous assurent que la vie des gens s'allonge sans aucun doute. C'est vrai, tout au moins dans les pays développés. Mais le corps (et l'esprit) devient de plus en plus fragile, s'empâte, ralentit et se déconnecte fâcheusement. Notre ADN se dégrade, notre robustesse et notre vitalité diminuent.

Les maladies dégénératives chroniques sont la nouvelle norme. Et tout se passe furtivement : ceux en position d'autorité ne veulent nullement admettre ce qui est en cours. L'être humain se transforme en masse sans forme et sans défense. La santé, sans le "QE" des médicaments et des interventions prosthétiques de plus en plus nombreux amorce une trajectoire descendante. Mais cette situation est en réalité parfaite pour les intérêts des grosses sociétés. Et encore plus parfaite pour ceux qui veulent nous propulser dans un monde où l'humain et la machine auront finalement fusionné. L'ultime métamorphose. L'ultime fantasme : la conquête de la mort par la technologie.

Des scientifiques de l'université de l'Ohio ont annoncé qu'ils avaient fait pousser un cerveau humain en laboratoire. Leur cerveau miniature, de la taille d'une gomme de crayon environ, n'est pas conscient et ressemblerait à celui d'un fœtus âgé de cinq semaines. Il a été conçu à partir de cellules de peau adultes.
L'équipe des chercheurs prétend que leur cerveau est relié à une moelle épinière et même à une rétine. Ce travail s'est accompli en transformant les cellules souches de départ en cellules pluripotentes, qui ont été ensuite programmées pour devenir des cellules de système nerveux central dans le cerveau cultivé au laboratoire.

Mais que sont les cellules pluripotentes, demanderez-vous ? C'est en fait un genre de cellules souches qui peuvent se différencier de diverses façons. C'est pourquoi on les appelle cellules pluripotentes : elles ont des pouvoirs pluriels, archétypaux, magiques de transformation et de métamorphose. Et nous en avons pleins. Ces cellules ne sont pas les seules à répondre aux scientifiques qui travaillent sur des projets semi-classifiés. L'un des remèdes les plus puissants que j'utilise pour les soins est la feuille de l'aloe arborescens [photo]. Cette feuille contient de multiples composants comme des sucres spéciaux (polysaccharides) qui peuvent transformer de manière spectaculaire les macrophages (globules blancs) en cellules pluripotentes. Il existe un cas documenté intéressant sur une jeune fille qui est née sans œsophage. Après avoir reçu une préparation d'aloe, son corps a été capable d'en fabriquer un. Conclusion : la nature a toujours le dessus quand il s'agit de technologie.

Aloe arborescens

 La méduse immortelle

Revenons à notre amie turritopsis nutricula, la méduse immortelle [évoquée par l'auteur dans son introduction]. Comment cette créature bizarre se débrouille-t-elle pour vaincre le facteur temps ? C'est par un processus qu'on appelle transdifférenciation. Quand la méduse adulte se sent en danger, elle a l'option de remonter flotter à la surface de l'océan et de simplement redevenir une masse informe. C'est à dire que ses cellules remontent le temps, passant de cellules adultes hautement différenciées jusqu'à des cellules qui sont essentiellement des cellules souches primitives. Elle flotte près de la surface jusqu'à ce que le danger soit passé. Puis elle se retransforme en méduse avec des tentacules, un estomac, des organes sensitifs etc. Bien sûr, même en état de masse informe, elle pourrait toujours être mangée. C'est un risque à prendre. Mais si elle échappe à la mâchoire d'un poisson en maraude, elle retourne à sa forme mature comme si rien ne s'était passé. Ainsi elle ne vieillit pas, elle se restructure simplement, revigorée et revitalisée. Et ce n'est pas un homo sapiens avec son intellect supérieur et ses prouesses technologiques. Ce n'est qu'une "stupide" méduse. Conclusion : quand ça devient difficile, faire simple. Débarrassez-vous de l'inutile. Attendez un moment et raccrochez-vous à l'essentiel. Prenez votre temps et revenez ensuite, plus fort que jamais.

La méduse turritopsis nutricula


La nature nous montre plusieurs autres exemples de grande intelligence et d'adaptabilité chez des micro-organismes supposés primitifs, comme l'amibe, qui se déplace au moyen de "pattes" nommées pseudopodes qu'elles peut en quelque sorte "ramasser" et comprimer en une masse informe quand elle se déplace avec élégance dans une mare d'eau ou dans les liquides extracellulaires de votre corps. J'ai développé un système de longévité en étudiant des créatures comme amoeba proteus et en étudiant en fait les mouvements précis de diverses choses dans l'univers, depuis les nébuleuses jusqu'aux molécules d'eau. Nous devrions nous souvenir que depuis les premières formes de vie que la planète a supportées, il y a eu de multiples extinctions et les espèces qui se sont retrouvées sur-spécialisées dans un environnement rapidement changeant ont disparu les premières. Il y a une leçon à en tirer.

Longévité et réincarnation

Mais une autre pièce du puzzle demande réflexion. Quand nous parlons de longévité, supposons-nous que nous ne vivons qu'une fois ?
Dans Vieilles Âmes de Tom Schroder, l'auteur entreprend d'explorer s'il existe des preuves solides sur la réincarnation. C'est un sceptique pour qui un manque de preuves convaincantes signifie que l'idée d'une renaissance n'est que pure fantaisie. Journaliste expérimenté, Schroder a reçu l'autorisation d'accompagner le Dr Ian Stevenson dans son travail sur le terrain à la recherche de preuves de réincarnation.

Le terrain de recherche de Stevenson couvre trois continents, trois cultures et trois langues : le Liban, l'Inde et les USA. À la fin de ses voyages avec Stevenson, le scepticisme de Schroder a été fortement ébranlé. Il s'est transformé en conviction, si époustouflantes sont les preuves : des souvenirs concrets et irréfutables de vies passées chez des enfants. Ces récits détaillés ne montrent aucun flou. Ils comportent des références très précises sur des informations concernant la vie (privée et sociale) d'individus identifiables grâce à leur biographie, dont la mort est survenue seulement quelques mois, semaines et dans certains cas, quelques heures avant la naissance de l'enfant en lequel ils se sont "ré-incarnés" .

La documentation du livre de Schroder est d'une importance capitale dans notre intérêt pour la longévité. Pourquoi ? Parce que si nous ne vivons qu'une fois, il est logique d'avoir une approche de la vie à la manière d'une entreprise privée : un précieux laps de temps individuel. C'est "notre" temps à nous et "notre" vie à passer comme bon nous semble. Si nous souhaitons brûler la chandelle par les deux bouts, libre à nous. Si nous souhaitons "étirer" un bout de notre trame de vie afin de vivre un peu plus longtemps, nous devrons travailler la longévité. Si nous suivons Ray Kurzweil et les autres prophètes du transhumanisme, nous pouvons emprunter cette route de pavés jaunes synthétiques. Mais qu'en est-il si nous vivons plus d'une fois ? Cela a-t-il un sens de se focaliser autant sur la longévité ou ratons-nous quelque chose ?

Je suis sûr que les lecteurs australiens de New Dawn se souviennent de Kerry Packer, cet homme d'affaires effronté au franc-parler de la fin du 20ème siècle. En termes de personnalité, Kerry Packer a beaucoup de choses en commun avec Donald Trump et Rupert Murdoch [magnat des médias], un autre australien ! En 1990, Kerry a fait sa quatrième crise cardiaque en jouant au polo. La crise l'a laissé cliniquement mort pendant six minutes. Lors d'une conférence de presse, il a fait référence de son expérience en ces termes : "Je suis allé de l'autre côté et laisse-moi te dire, mon gars, qu'il n'y a foutrement rien là-bas… personne pour vous attendre, personne pour vous juger, vous pouvez donc mener la putain de vie que vous voulez ici".

La conviction de Packer que de l'autre côté "il n'y a foutrement rien" et que vous pouvez (et devez) faire ce que vous voulez constitue peut être l'un des meilleurs outils en notre possession pour comprendre comment fonctionne le monde aujourd'hui. Les prétendues élites, les politiciens avec leur enveloppe adipeuse de protection, les médias lèche-bottes et la magistrature dévoyée opèrent à partir du même système de croyance que Packer : nous ne vivons qu'une seule vie, on peut faire main basse sur le monde et que le meilleur (ou plutôt le pire) gagne. Pas besoin de s'inquiéter sauf de gagner et de s'accrocher à ce que vous avez attrapé. Le reste n'est qu'un espace vide en arrière-plan, de la chair à canon et des matières premières à exploiter.

Ils sont convaincus d'avoir raison. Ils se sentent supérieurs à quiconque dans leur croyances fondamentales et c'est là que réside leur droit à la victoire. Pour ne pas être dérangés dans leur hégémonie, ils enjolivent leurs croyances nihilistes en embauchant des légions de menteurs (politiciens et médias) pour répandre l'illusion d'une gouvernance éthique afin de cacher leur prédation sans limite et la déprédation dans lesquelles ils sont tellement investis.

Le monde que nous habitons aujourd'hui est de plus en plus instable. Les tensions géopolitiques entre les blocs de nation s'intensifient. Les conflits au Moyen-Orient et ailleurs menacent de se répandre dans une arène plus large, peut-être même mondiale. On parle maintenant de plus en plus dans les médias alternatifs de la guerre comme d'une tactique délibérée pour distraire les populations occidentales des crimes financiers des banques, des sociétés et des gouvernement corrompus. La prise de conscience générale actuelle, bien qu'en partie consciente, est celle d'une dérive orwellienne des gouvernements.

Nous sommes en même temps témoins d'un effondrement des équilibres naturels, que ce soit les modèles climatiques, les relations symbiotiques entre les plantes et les insectes, les courants magnétiques et les fluctuations des pôles, la soudaine diminution d'activité solaire et ainsi de suite. L'esprit de notre temps est loin d'être calme et prévisible.

Alors quoi faire ? J'aimerais suggérer qu'il existe, pour envisager une poursuite de la longévité, un moyen plus réel – et plus signifiant – que de simplement tenter de vivre pendant très longtemps en restant en bonne santé. Cette manière de penser peut sembler presque narcissique sauf si nos buts sont plus élevés. J'aimerais souligner que les gens ayant un sens prononcé de l'intégrité et de la vérité vivent souvent plus longtemps et en meilleure santé que leurs contemporains moins éveillés. Leur force même de caractère semble soutenir leur corps et lui garder sa vitalité.

Je terminerais cet article en insistant sur le fait que, selon moi, à notre époque, la longévité doit se composer de courage et d'une générosité d'esprit. Maintenant plus que jamais nous voyons comment tout le vivant s'entremêle et s'interconnecte. Notre longévité en tant qu'espèce est totalement dépendante de la longévité des autres espèces, tout comme notre longévité en tant qu'individu est totalement dépendante du groupe et du soutien de nos compagnons. Nous ne pouvons permettre aux fils de la vie de s'effilocher. Vivre en soutenant des valeurs éthiques et spirituelles insuffle dans le cœur humain une puissante force vitale. Vivre par le cœur avec constance et courage peut être la meilleure recette de longévité. Finalement, ce n'est pas le nombre d'années qui compte, c'est la qualité des expériences et la manière dont la vie a été vécue, quelles que soient les circonstances.

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